jeudi 28 octobre 2021

Privatisation de la ligne ferroviaire Marseille-Nice : « La voie est ouverte » !



Dans un article à la Une, Le Figaro applaudit. Hier, les élu.e.s de la région Provence – Alpes – Côte – d’Azur  ont entériné l’attribution de l’exploitation de la ligne ferroviaire Marseille – Toulon – Nice au groupe privé TRANSDEV à partir de 2025, mettant fin, pour la première fois, au monopole de la SNCF. Un cadeau juteux à TRANSDEV. En effet cette ligne qui longe la côte, réputée pour son panorama, génère 34% des recettes du réseau ferroviaire régional, même si elle ne représente que 10% du trafic. Cette offensive libérale aura de lourdes conséquences  pour les usagers et les cheminots. Pour la CGT Cheminots qui rappelle « que le coût du « km-train » aujourd’hui à 15,8 €, va passer à 20 € en 2025 quand TRANSDEV sera arrivé, occasionnant donc une augmentation de 25% en dépense publique pour subventionner le ligne ». Ce choix de la France d’ouvrir à la concurrence son réseau ferré va à l’encontre du mouvement dans les autres pays européens de revenir sur les privatisations et de renationaliser, partiellement ou totalement les chemins de fer. L’exemple du Royaume-Uni, de ses trains en retard et de ses chemins de fer en piteux état, fait redouter le pire pour l’avenir. L’histoire nous l’apprend. La libéralisation des réseaux de transports est une erreur. Ce qui a été débuté par Margaret Thatcher « outre-manche » s’est soldé par une renationalisation. À chaque fois qu’il y a privatisations, les opérateurs cherchent à faire des bénéfices avant d’offrir un service de qualité. Depuis la réforme de 2018, un salarié qui effectue plus de 50% de son activité pour la nouvelle filiale ne pourra pas refuser d’être transféré, sous peine de rupture de son contrat de travail. Au total, ce sont près de 200 agents qui devraient basculer chez TRANSDEV, qui a obtenu une réduction du nombre de salariés transférés. Et s’ils sont sensés y arriver avec leurs rémunérations et retraites, beaucoup d’incertitudes persistent. Les cheminots se mobilisent contre cette ouverture à la concurrence et le dumping social. Faisons en sort qu’elle soit l’affaire de toutes et tous. Mettons cette question au cœur des débats des échéances présidentielles et législatives.

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