L’été s’achève,
la rentrée se profile. Un été caniculaire, qui a mis à mal les corps et la
planète. Un été qui n’aura pas été une parenthèse enchantée, où la légèreté
estivale fait oublier le reste. Un été où notre pays a peiné honteusement à
faire face aux incendies, faute de Canadair, résultat d’une politique de rigueur
budgétaire. Non seulement, les choix politiques sont responsables de ce
réchauffement planétaire, mais les coupables n’assument aucune conséquence de
leurs actes. « Tu casses, tu répares », disait pourtant
Gabriel Attal.
Un été
également où le Secours populaire, fêtant ses
80 ans, a offert à des enfants qui ne partent jamais en vacances une
journée inoubliable. Mais jusqu’à quand, dans ce pays, va-t-on
accepter cette pauvreté qui prive les enfants et leurs parents de pouvoir,
comme d’autres, sortir de leur cadre quotidien ? Ces sourires enfantins,
permis par la solidarité et l’engagement des bénévoles du Secours populaire,
sont à la fois merveilleux et cruels, face visible des dégâts de politiques
libérales qui frappent les plus vulnérables.
L’été n’aura
été que le révélateur d’un système déréglé qui dévaste des hectares et des
vies. Un été annonciateur d’une rentrée bouillante, d’un point de vue
social cette fois, tant l’urgence est à nos portes. Notre pays, dans
un climat démocratique étouffant, souffre de politiques économiques écrasantes.
D’un côté, l’extrême droite continue à tisser sa dangereuse toile ; de
l’autre, le gouvernement plonge le pays dans la morosité et la précarité, avec
la perspective de 44 milliards d’euros d’économies. Le tout sur fond
d’arguments fallacieux, d’analyse biaisée par les yeux capitalistes qui
écrivent un récit volontairement angoissant à propos d’une dette savamment
construite par les tenants du capital.
Autant de
raisons de se mobiliser, de faire converger les colères et les luttes. Avec un
appel commun à la mobilisation le 18 septembre, l’intersyndicale organise
la riposte sociale que François Bayrou croyait désamorcer avec l’annonce d’un
vote de confiance le 8 septembre à l’Assemblée. Les appels à « tout bloquer » le
10 s’amplifient aussi et sont l’expression de cette envie et cette
nécessité d’agir, ensemble. Dans le prolongement de ce mouvement, et dans un
esprit de résistance et de construction d’alternatives, la 90e édition de la
Fête de l’Humanité accueillera toutes celles et tous ceux qui souffrent de ce
monde qui déraille et qui veulent un changement radical.
En ce début de
rentrée se joue aussi la résolution de conflits internationaux de façon
balbutiante et tardive. Les dirigeants des grandes puissances mondiales
s’agitent dans la lumière médiatique, se rencontrent en se glosant de
cessez-le-feu, mais, en réalité, sans créer les conditions d’y parvenir et
d’obtenir des garanties de sécurité. Trump reçoit Poutine en grande pompe,
l’Europe court derrière ce duo et est désignée comme l’obstacle à la paix. Le
chef du Kremlin tient toujours les rênes du destin ukrainien et ne cédera pas
sans obtenir gain de cause, notamment sur le plan territorial.
Quant à la
Palestine, la communauté internationale semble enfin réagir face à la nouvelle
indignité du gouvernement israélien et son projet de colonisation et de
division de la Cisjordanie, anéantissant tout espoir de voir un jour exister un
État palestinien. L’ONU vient de déclarer la famine à Gaza et le génocide en
cours ne sera stoppé que si le gouvernement israélien se voit stoppé,
sanctionné, et ses dirigeants traduits devant la CPI.
La Fête de
l’Humanité accueillera les pacifistes et les progressistes du monde entier, et
fera entonner les voix de la paix, pour éteindre celles qui sèment le chaos et
la terreur. D’ici là, continuons à diffuser largement le bon de soutien,
continuons à faire de ces trois jours un grand événement combatif, politique,
populaire, culturel et festif. L’humanité en a besoin.

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