Au moins 76
personnes sont mortes dans le naufrage d’une embarcation transportant des
exilés au large des côtes du Yémen, a indiqué ce lundi 4 août
l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ajoutant que des
dizaines d’autres sont toujours portées disparues.
Un nouveau
naufrage s’est déroulé dans le golfe d’Aden, au large du gouvernorat d’Abyan,
dans le sud du Yémen. Sur les 157
passagers d’une embarcation de fortune, seulement 32 d’entre eux ont pu être
secourus, selon deux sources de sécurité yéménites. « Le sort des
disparus reste inconnu », a déclaré à l’Agence France-Presse
Abdusattor Esoev, chef de mission de l’OIM au Yémen. Au moins 76 dépouilles ont
été repêchées, selon un bilan provisoire.
L’embarcation
transportait principalement des exilés éthiopiens,
selon la direction de la sécurité du gouvernorat d’Abyan, qui avait annoncé
dimanche « une vaste opération pour repêcher les corps d’un grand
nombre » de personnes mortes noyées. Certaines des personnes secourues
ont été transférées à Aden, à proximité d’Abyan, selon l’une des sources de
sécurité yéménites.
« Cet incident déchirant souligne le besoin urgent de mécanismes de
protection renforcés pour les migrants qui entreprennent des voyages périlleux,
souvent facilités par des passeurs sans scrupule qui exploitent le désespoir et
la vulnérabilité », indique l’OIM.
Chaque année,
des milliers d’exilés venant de pays comme l’Éthiopie, l’Érythrée et la Somalie, empruntent
cette route, traversant la mer Rouge depuis Djibouti vers le Yémen, dans
l’espoir de rejoindre ensuite les pays pétroliers du Golfe. Il s’agit de l’une
des « routes migratoires les plus fréquentées et les plus risquées au
monde », selon l’Organisation internationale pour les migrants.
L’organisme
précise que « des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées
bloquées au Yémen et subissent des abus et de l’exploitation au cours de leur
périple ». L’année dernière, l’OIM a recensé au moins 558 morts sur
cette route, dont 462 à cause des naufrages.
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