Il est du bois que l’on brûle, aux
quatre vents du froid, bûches éclatées des troncs séculaires fagots assemblés
pour des feux éphémères. Il est du bois que l’on sculpte pour les générations
futures, christs qu’use le temps, totems
érodés par les vents. Il est du bois dont on fait les flutes, les ministres intègres et les sauveurs
suprêmes, Tout venant, brassées de sarments, flambées pour les faux serments. Il
est du bois dont on fait les têtes de pipes fabriquées pour la casse, têtes de
bois qui ne comprennent rien, têtes de bois qui comprennent trop bien. Il est
du bois dont on fait indifféremment des crosses de fusils ou des cercueils, bois
destiné la piétaille, bois des champs de bataille. Il est du bois dont on fait
commerce sur le marché de la chair à coton du bois dont on voit les veines, communément
le bois d’ébène. Il est du bois dont on fait les potences dressées sur les
places publiques bois d’injustice de profondis. Il est aussi du bois dont on
fait la hampe des drapeaux rouges, rouge coquelicot, pour des printemps futurs.
mardi 6 février 2024
IL EST DU BOIS … !
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