Ils ont dans le regard un voile de
tristesse. Assis sur le trottoir, ils ne nous ont pas vus. Leur visage imprégné
d’un masque de détresse n’a plus rien de vivant, ces hommes sont perdus. Comme
des chiens errants, ils traînent leur misère. Des souliers éculés, un manteau
bien trop grand, ils marchent lentement,
la vie les indiffère, oubliant les saisons et surtout le printemps. Ils vous
tendent la main, quêtant leur nourriture balbutient quelques mots ou des
remerciements, collent souvent leur nez contre une devanture, où s’offrent sans
pudeur toutes sortes d’aliments. Ils ont dans le regard un rideau de détresse. Ils
vous laissent passer mais ne sont déjà plus. Leur visage marqué par le froid,
la vieillesse. Effacé à jamais, domiciles inconnus.
vendredi 15 décembre 2023
DOMICILES INCONNUS
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