vendredi 6 mai 2022

Histoires d’éléphants !



Au début, on souriait en entendant les éléphants du PS barrir contre l’accord électoral entre le PS et La France insoumise. Et puis plus du tout, à mesure que le grotesque cédait sa place à l'indécence. Ceux-là qui ont si bien conduit la barque de la gauche entre 2012 et 2017 que François Hollande a été contraint de renoncer à briguer un second mandat ; ceux-là qui ont mis le pied à l’étrier d’un président de la République ayant fait du mépris social sa marque de fabrique ; ceux-là qui ont tant œuvré pour le PS qu’il ne réunit plus qu’1,7 % des voix au premier tour de la présidentielle ; ceux-là se permettent aujourd’hui de donner des leçons de pureté idéologique. L’actuelle direction du PS mettrait en danger l’essence même du vrai socialisme. Peut-être celui dela loi El Khomri, où est la République dans la déchéance de nationalité et où se trouve la démocratie dans l’emploi du 49.3. Bonne chance pour convaincre un électeur de gauche que le CICE est en rupture avec le capitalisme. Grâce soit rendue à Manuel VALLS, qui nous épargne un laborieux travail de recensement, grâce à ce tweet daté du 2 mai : « Des traîtres : Le Drian, Delanoë, Collomb, Parly, Castaner, Dussopt, Bourguignon… et Touraine, Guigou, Rebsamen, Meadel… et des millions d’électeurs. Tous des traitres. Vieille rengaine des partis qui disparaissent et des dirigeants qui abandonnent les valeurs, l’honneur, le courage. » Autant de vertus dont sont incontestablement parés les membres de cette liste, parmi lesquels le ci-devant socialiste Olivier Dussopt fait figure de modèle : en 2017, ce dernier avait voté contre le budget du gouvernement à l’Assemblée nationale, avant de le défendre six jours plus tard au Sénat, une fois devenu secrétaire d’État en charge de la Fonction publique. Quelle rectitude !

Revenons, à la tribune de Manuel Valls. La mise en garde qui suit mérite d’être citée in extenso, tant elle résume ce qu’est la gauche de droite : «  Chaque Français de gauche, y compris s'il a choisi, par dépit, le bulletin Mélenchon au premier tour, doit bien comprendre ce qu'une victoire de la future ‘union populaire’ signifierait concrètement : retour à la retraite à 60 ans avec son lot d'incertitude financière et la mise en danger de notre système de retraites ; hausse unilatérale du SMIC, quitte à sacrifier les emplois des plus modestes ; abrogation de la loi El Khomri, des ordonnances travail, de la réforme de l'assurance-chômage, de la flat tax ou encore rétablissement de l'ISF, faisant fi de l'amélioration du climat entrepreneurial que tout ceci a permis et donc des emplois créés ; abrogation des lois sécurité globale et contre le séparatisme, sacrifiant la sécurité des Français et la lutte contre le terrorisme et l'islamisme sur l'autel d'un communautarisme de complaisance ; passage à la VIème  République au risque de l'instabilité et de l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat... » Pas sûr que les électeurs de gauche prennent peur...

 

 

 

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