Je comprends l’indignation que suscitent les propos tenus par Emmanuel Macron, dans sa longue interview au « Parisien ». Je fais partie de ces indignés. Cependant, il serait dangereux, à mon sens, de polémiquer sur le sujet à perte de vue. En effet, les mots sont réfléchis, choisis et assumés. En désignant à la vindicte populaire les « non vaccinés », il tente de faire oublier ses propres responsabilités, celles de son gouvernement dans la gestion de cette pandémie, dans la mise en oeuvre d'une politique sanitaire, guidée par la seule rentabilité financière. Après Gabriel Attal qui déclare à la sortie du Conseil des ministres : « Qui emmerde la vie de qui aujourd'hui ?» «Qui gâche la vie de nos soignants qui depuis deux ans sont mobilisés, sous l'eau dans nos services de réanimation, pour sauver des patients qui sont aujourd'hui essentiellement non vaccinés ? Ce sont ceux qui s'opposent au vaccin. »
Puis
le premier ministre enfonce le clou devant le sénat : "Qui outrage la
nation ? Qui fracture la nation ? Qui conduit les soignants dans nos urgences à
faire des choix éthiques dramatiques ? Eh bien c'est une infime minorité",
a lancé le Premier ministre lors des questions au gouvernement. Ce n’est
plus le virus qui amène des personnes en soins intensifs, mais celles qui ne
sont pas vaccinées ! Les urgences pédiatriques ferment à l’hôpital
Delafontaine à Saint-Denis, c’est la faute des personnes non vaccinées !
Et puis qu’elles ont été les mesures concrètes prises par ce gouvernement pour
« aller vers ces personnes non vaccinées ? Aucune ! Si le monde
entier ne dispose pas du vaccin, nous pouvons voir d’autres variants !
Qu’a fait le Président et son gouvernement pour que soient libérés les brevets ?
Rien ou si peu ! Ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu. Ne
restons donc pas sur le terrain polémique que choisit « Jupiter »
pour masquer ses responsabilités et ses choix politiques au seul service de la
finance. Parlons de son bilan et portons nos propositions pour une politique de
santé publique qui place l’Humain avant le profit !
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