C’est la une du
Journal du dimanche de Vincent Bolloré. Le ministre de l’Intérieur,
Bruno Retailleau, en photo pleine page proclame qu’il faut « En finir
avec les barbares », en référence au meurtre tragique de la
surveillante de Nogent, Mélanie, par
un adolescent dont on ignore les motivations. Mais lui, il a tout compris.
Les barbares,
c’est Mai 68 qui les a fabriqués. « On nous avait promis la plage sous
les pavés mais c’est la rage qui est remontée. » Et aussi à cause des
illusions nées alors : « D’abord l’idée qu’on pouvait travailler
moins et vivre mieux : elle a conduit à un appauvrissement collectif et
individuel. » On a un peu de mal à suivre. Sinon, après le drame, lui
fait-on remarquer, les annonces
pleuvent : portiques, sanctions, internats…
« Que dit cette frénésie politique du rapport au réel ? » Réponse : « C’est d’abord le symptôme
d’une politique soumise à l’émotion médiatique, (…) les responsables politiques
se sentent sommés de répondre dans la minute comme s’ils étaient prisonniers de
l’actualité. » Lui, il n’en est pas prisonnier, en effet. Il s’en
sert, dans la minute.
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