lundi 16 juin 2025

« Retailleau et Mai 68, le grand n'importe quoi », le billet de Maurice Ulrich.



C’est la une du Journal du dimanche de Vincent Bolloré. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en photo pleine page proclame qu’il faut « En finir avec les barbares », en référence au meurtre tragique de la surveillante de Nogent, Mélanie, par un adolescent dont on ignore les motivations. Mais lui, il a tout compris.

Les barbares, c’est Mai 68 qui les a fabriqués. « On nous avait promis la plage sous les pavés mais c’est la rage qui est remontée. » Et aussi à cause des illusions nées alors : « D’abord l’idée qu’on pouvait travailler moins et vivre mieux : elle a conduit à un appauvrissement collectif et individuel. » On a un peu de mal à suivre. Sinon, après le drame, lui fait-on remarquer, les annonces pleuvent : portiques, sanctions, internats…

« Que dit cette frénésie politique du rapport au réel ? » Réponse : « C’est d’abord le symptôme d’une politique soumise à l’émotion médiatique, (…) les responsables politiques se sentent sommés de répondre dans la minute comme s’ils étaient prisonniers de l’actualité. » Lui, il n’en est pas prisonnier, en effet. Il s’en sert, dans la minute.

 

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