« La mémoire et les fractures ». Dans le Figaro de
lundi 27 janvier, Étienne de Montety, directeur adjoint de la rédaction et
directeur du Figaro littéraire, titrait ainsi son
éditorial consacré aux 80 ans de la libération d’Auschwitz. « Livres,
films, documentaires, conférences, les témoins n’ont pas ménagé leur
peine ; les associations, l’éducation nationale ont pris le relais. Chacun
espérait que la mémoire, alliée à la pédagogie, suffirait à éloigner le spectre
de la barbarie. »
Sans doute, mais Étienne de Montety, qui connaît le sens des mots, est
d’une ignorance historique crasse ou il a été lui-même victime d’une fracture
de la mémoire. Il y a quatre-vingts ans, écrit-il dès sa première
phrase, « les armées alliées entraient dans le camp
d’Auschwitz-Birkenau ». Les armées alliées ? C’est donc si
difficile de dire, quoi que l’on en pense, « l’Armée rouge », « les Soviétiques ». Ou
c’est une vérité alternative, à l’américaine. On saura bientôt que ce sont
les GI qui en plus de débarquer en Normandie en mâchant leur chewing-gum ont
battu les nazis à Stalingrad, avec un petit commando français.
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