lundi 27 janvier 2025

« Mémoire », le billet de Maurice Ulrich.



« La mémoire et les fractures ». Dans le Figaro de lundi 27 janvier, Étienne de Montety, directeur adjoint de la rédaction et directeur du Figaro littéraire, titrait ainsi son éditorial consacré aux 80 ans de la libération d’Auschwitz. « Livres, films, documentaires, conférences, les témoins n’ont pas ménagé leur peine ; les associations, l’éducation nationale ont pris le relais. Chacun espérait que la mémoire, alliée à la pédagogie, suffirait à éloigner le spectre de la barbarie. »

Sans doute, mais Étienne de Montety, qui connaît le sens des mots, est d’une ignorance historique crasse ou il a été lui-même victime d’une fracture de la mémoire. Il y a quatre-vingts ans, écrit-il dès sa première phrase, « les armées alliées entraient dans le camp d’Auschwitz-Birkenau ». Les armées alliées ? C’est donc si difficile de dire, quoi que l’on en pense, « l’Armée rouge », « les Soviétiques ». Ou c’est une vérité alternative, à l’américaine. On saura bientôt que ce sont les GI qui en plus de débarquer en Normandie en mâchant leur chewing-gum ont battu les nazis à Stalingrad, avec un petit commando français.

 

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Je garderai de vous, compagnons de misère, au blanc de mes jardins la noirceur de vos pas, des rides de douleur sur une eau qui fut claire...