lundi 20 janvier 2025

« Libres », le billet de Maurice Ulrich.



C’est la fête des milliardaires : une ruse de l’histoire aux implications planétaires, ou comment la démocratie américaine, modèle censé inspirer « le monde libre », leur a donné tout le pouvoir avec un président putschiste et délinquant, raciste, misogyne, menteur éhonté… Il est vrai que ce n’est pas d’aujourd’hui que la « raison » du « monde libre » a une vision, disons particulière, des libertés. Chili, dictatures, Vietnam… On ne saurait dresser toute la liste.

Et c’est au nom des libertés et de la liberté que les fêtards d’aujourd’hui ivres de puissance prétendent agir. Moins d’État, moins de réglementations, moins d’impôts, de services publics, à chacun son fusil d’assaut et son arsenal. À qui tirera le premier. Et interdiction de l’IVG, bannissement des personnes transgenres, expulsion en masse des immigrés… « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit », écrivait en 1848 Henri Lacordaire, moine dominicain et député de gauche. Le renard libre, dit-on aussi, dans le poulailler libre.

 

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