jeudi 7 novembre 2024

« Les mots pour le dire », le billet de Maurice Ulrich.



On a connu d’autres réveils. Ce n’était pas le bon jour pour les œufs au bacon. Reprendre quatre ans de cravate rouge trop longue et de cheveux orange, c’est déjà une épreuve. On pense aux femmes et à l’IVG.

On pense aux livres proscrits dans les universités et les écoles comme en Floride, aux migrants qu’il veut « déporter », on pense au climat – après lui le déluge –, à Gaza, aux dizaines de milliers de morts, au million de réfugiés du Liban sous les bombes, à Netanyahou conforté et triomphant, à Viktor Orban qui se réjouit publiquement, comme Éric Ciotti, à celles et ceux qui, pour le faire discrètement, n’en goûtent pas moins leur plaisir et comme un avant-goût de leurs victoires espérées…

C’était bien le jour aussi de recevoir par hasard au courrier un petit opuscule de Schopenhauer intitulé Du néant de la vie, mais où son éthique, affirme-t-il, « démontre avant tout théoriquement le fondement métaphysique de la justice et de l’amour du prochain ». On ne saurait mieux dire.

 

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