mercredi 20 novembre 2024

« Chiche », le billet de Maurice Ulrich.



Ouh là là, on a peur. « Et si nos entrepreneurs faisaient grève », menace sans rire l’auteur d’une chronique dans les Échos avec des poings levés comme illustration. C’est qu’ils en ont assez « des débats politiques affligeants, assez d’être considérés comme des puits sans fond, assez d’être stigmatisés ». Pire que des grévistes de la SNCF. Comment peut-on traiter ainsi, écrit leur courageux défenseur, « ceux qui sont en première ligne dans la création de richesses » ?

S’il en est qui disent que ce sont les travailleurs, ouvriers, employés, cadres qui créent les richesses et sont en première ligne, ce sont soit des menteurs, soit des marxistes ou quelque chose comme ça. Car, c’est eux, les entrepreneurs « qui font avancer la société par leur énergie, leur intelligence, leurs efforts, leur capacité à prendre des risques et qui doivent toujours se plier à des décisions politiques toujours contraignantes et des condamnations toujours plus véhémentes ».

On a envie de dire chiche ! Le risque, c’est que les imbéciles qui ne foutent rien, sauf bosser pour eux, s’aperçoivent qu’ils ne sont pas absolument indispensables.

 

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