Ouh là là, on a peur. « Et si nos entrepreneurs faisaient
grève », menace sans rire l’auteur d’une chronique dans les Échos avec
des poings levés comme illustration. C’est qu’ils en ont assez « des
débats politiques affligeants, assez d’être considérés comme des puits sans
fond, assez d’être stigmatisés ». Pire que des grévistes de la SNCF.
Comment peut-on traiter ainsi, écrit leur courageux défenseur, « ceux
qui sont en première ligne dans la création de richesses » ?
S’il en est qui disent que ce sont les travailleurs, ouvriers, employés,
cadres qui créent les richesses et sont en première ligne, ce sont soit des
menteurs, soit des marxistes ou quelque chose comme ça. Car, c’est eux, les
entrepreneurs « qui font avancer la société par leur énergie, leur
intelligence, leurs efforts, leur capacité à prendre des risques et qui doivent
toujours se plier à des décisions politiques toujours contraignantes et des
condamnations toujours plus véhémentes ».
On a envie de dire chiche ! Le risque, c’est que les imbéciles qui ne
foutent rien, sauf bosser pour eux, s’aperçoivent qu’ils ne sont pas absolument
indispensables.
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