On se prend aux jeux. Dans l’Iliade, l’épopée homérique de la
Grèce antique, Cassandre, fille de Priam et d’Hécube, avait prédit la chute de
Troie. Cassandre Beaugrand, elle, a porté dans la semaine cette bonne nouvelle.
Oui, on pouvait nager dans la Seine… Et gagner le triathlon.
On se demande quel effet cela peut faire, pour une athlète jusqu’alors
inconnue, au moins du grand public, de se retrouver en pleine lumière et en
photo, en pleine course avec, en perspective, le dôme d’or des Invalides,
d’être ovationnée par un public massé sur le parcours sans avoir eu à
payer, là, un billet d’entrée.
On craignait le pire, la pagaille. Mais c’est non. Même le Figaro parle
d’une « parenthèse enchantée ». Déjà, plus de 80 %
des Françaises et Français devant leur télé avaient aimé la cérémonie
d’ouverture sans chercher des épines dans la tête d’un Christ hypothétique.
Alors on entend des anathèmes, des cris de haine. Les Jeux, parce
qu’ils convoquent, pour ce qu’ils ont de meilleur, l’universalité, ne font pas
l’affaire de ceux qui veulent « la guerre de Troie toujours
recommencée ».
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