vendredi 17 mai 2024

« Lobotomie (suite) », le billet de Maurice Ulrich.



Un zôon politikon. C’est chic de le dire en grec ancien et pour citer Aristote. En français d’aujourd’hui, ça dit que l’homme est, par nature, un animal politique. Pas tout à fait pour le Conseil d’État, dont la décision de valider la subvention accordée à l’association humanitaire SOS Méditerranée, en début de semaine, était, comme on l’a écrit, une bonne nouvelle. Cela parce qu’elle avait été remise en cause, précédemment, par la cour administrative de Paris, pour qui le Conseil de Paris avait « entendu prendre parti et interférer dans des matières relevant de la politique étrangère de la France et de la compétence des institutions européennes et prendre position dans des différends de nature politique entre États membres ». Et donc, la décision du Conseil d’État, commente le Figaro, diffère de celle de la cour d’appel mais la confirme : « L’aide humanitaire ne doit pas être le faux-nez de l’activisme politique. » Que les élus et SOS Méditerranée gardent leur faux-nez dans leur gouvernail. Signe des temps quand on veut aussi « dépolitiser Sciences-Po ».

 

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