Péril dans la maison de fous. Depuis quelques mois, des chroniques
d’anciens de Sciences-Po expriment leur inquiétude. « Ce joyau de
l’enseignement supérieur français est aujourd’hui menacé de naufrage », écrit
un haut fonctionnaire, Patrick Spilliaert, dans les Échos, « les
dérives que Sciences-Po a connues ces dernières années et le spectacle
affligeant de ces derniers mois imposent une reprise en main ferme ».
Très inspiré, l’auteur propose la mise au point d’une « charte
de comportement » de nature à prévenir de la part des enseignants
et des élèves « tout comportement inapproprié ». C’est
qu’ils manifestent, ces agités du bocal, contre le massacre à Gaza, comme
d’autres générations d’étudiants, à Sciences-Po ou ailleurs, l’ont fait contre
l’apartheid, les guerres d’Algérie ou du Vietnam…
C’est qu’ils se mêlent des affaires du monde, ces étudiants, qui plus est
en sciences politiques, qui s’engagent dans les débats du temps et refusent
l’indifférence. Un vrai nid de coucous, comme dans le film de Milos Forman avec
Jack Nicholson en perturbateur. « Il faut dépolitiser Sciences-Po »,
titre l’auteur. Une solution radicale, la lobotomie.
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