vendredi 3 novembre 2023

Hommage à Francette LAZARD



Rendant hommage à Francette LAZARD, Fabien Roussel « salue une dirigeante de premier plan, alliant une boussole fermement fixée sur l’ambition communiste et un sens de la mobilité, de l’ouverture ». Pour avoir croisé son chemin et l'avoir côtoyée, je peux témoigner combien fut précieux son apport dans l’effort de renouvellement du  Parti communiste entamé dans les années 60-70 et qui s’est accéléré dans les années 8O-90. Intervenant au 27ème  congrès, en décembre 1990, elle nous disait : «  La principale avancée de ce congrès, formulée dans sa simplicité, c’est faire redécouvrir à notre peuple, en nourrissant sa réflexion et en contribuant à lui faire faire son expérience, qu’il a la force de décider de son avenir et que son union fait sa force. Chacun de nos congrès a sa singularité. Et chacun de nous la résume à partir de sa propre expérience. En cassant le moule du modèle, le 22ème marque le point de départ d’un processus de novation dont les jalons se repèrent, de congrès en congrès : le choix autogestionnaire rompant avec l’idée d’un changement d’en haut et par étapes préconçues ; puis l’ancrage dans les réalités de classe d’aujourd’hui. Nous mettons donc l’accent aujourd’hui, sur la qualité des initiatives et des efforts nécessaires pour que notre peuple – le nôtre et tous les autres – retrouve son rôle primordial dans le mouvement de l’histoire. Ce n’est ni une généralité, ni une banalité. Le choc des événements de l’Est a agi comme un révélateur de la qualité de notre mutation stratégique, révélateur porteur lui-même, maintenant de nouvelles exigences. Les conclusions que nous tirons pour nous-mêmes de la dislocation brutale de ce qui fut la première forme constituée du socialisme dans l’histoire.  Nous le disons sans fards ni détours, nous n’avions ni perçu, ni prévu le risque de cette dislocation. Mais, et là aussi sans détours, nous avions su déceler, à la charnière des années 70-80, une donnée tout à fait cruciale, dont nous mesurons mieux aujourd’hui toutes les implications : la montée en puissance d’un défi historique sans précédent. Pour la première fois dans l’histoire humaine, sous l’effet du bouleversement fulgurant du rapport des hommes à leurs outils, et donc entre eux, le progrès de la civilisation ne peut plus s’accomplir par ni pour une minorité par l’exploitation et la domination du plus grand nombre. La question de l’intervention des individus dans la détermination des choix sociaux est devenu un défi concret parce qu’il est désormais la condition de l’efficacité sociale et du progrès humain. C’est en cela que nous vivons une transition de phase de l’histoire : les ébranlements de l’Est sont la conséquence de cette donnée absolument neuve dans le mouvement de l’humanité… »

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