dimanche 29 mai 2022

Dimanche 29 mai 2005 : le projet de constitution européenne est rejeté par 55% des voix !



Dimanche 29 mai 2005 à 20 heures tombait le verdict populaire rejetant le projet de constitution européenne par près de 55 % des voix (exactement 54,7 %). La participation au référendum approchait les 70 %. Un véritable coup de tonnerre ébranlait le monde politique et médiatique, qui avait dans sa quasi-totalité soutenu ce projet qui donnait une assise constitutionnelle à l’orientation libérale de l’Union. Ce long texte, qui comptait 448 articles et définissait les objectifs de l’UE et son fonctionnement, aurait dû, dans l’esprit de ses concepteurs, être ratifié comme une formalité. Qui allait se plonger dans un dédale de formules et renvois ? Le PCF mit toutes ses forces militantes au profit d’un rassemblement en faveur d’un non de gauche. Il avait lancé ce mot d’ordre en début de campagne : « Quand on est de gauche, on vote non. » Dans les meetings du non, des personnalités de gauche faisaient estrade commune avec les communistes : Jean-Luc Mélenchon, José Bové, Olivier Besancenot…  Au mois d’octobre 2004, l’Humanité publiait le texte intégral du projet dans un numéro hors-série de 88 pages. Cette publication fut la seule dont disposèrent les citoyens pour juger sur pièces. Le débat sur le texte est devenu une grande affaire populaire, donnant lieu à un engagement militant de dizaines milliers de citoyens, jusque dans les plus petits villages, qui ont étudié le texte, ont débattu ensemble, ont forgé leurs arguments, ont convaincu autour d’eux. Mais à l’opposé de ce qu’on a vu en 2005 quand les Français ont majoritairement rejeté le traité constitutionnel (TCE) Nicolas Sarkozy a imposé le traité de Lisbonne qui était le jumeau du TCE, ou encore en septembre 2012 lorsque François Hollande a fait voter à toute vitesse le traité budgétaire, alors qu’il avait promis de le renégocier. Pour en finir avec de telles pratiques inadmissibles et ouvrir la voie aux changements, nous avons besoin d’une dynamique populaire qui place au cœur du débat public et des actions collectives les urgences sociales et écologiques. Il n’y a pas d’avenir sans une rupture nette avec l’actuelle construction européenne ! L’Europe actuelle est un verrou au développement humain. Il y a aujourd’hui une aspiration majoritaire dans la plupart des pays à en finir avec la concurrence généralisée, pour s’opposer aux règles budgétaires des traités, au dumping social, pour aller vers une Europe coopérative et solidaire. Vers une union démocratique de nations et de peuples associés.

 

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