mardi 2 novembre 2021

Un dimanche d’été à l’Île de la Grande Jatte !



Sur ce tableau de Georges Seurat, on peut voir de nombreux personnages : hommes, femmes et enfants de différentes classes sociales qui se détendent au bord de l’eau, sur l’herbe et sous des arbres. Les personnages se promènent, se reposent ou jouent à l’île de la Grande Jatte. La Grande Jatte est une île de la Seine dans la banlieue à la fois résidentielle et proche de la capitale, d’où la présence de classes sociales totalement opposées. Sur ce tableau, des animaux sont aussi présents : il y a des chiens et un singe qui symbolisent, eux aussi les différentes classes sociales. L'île de la Grande Jatte était un lieu de loisir et de promenade pour les parisiens de la fin du XIX° siècle. En 1880, Asnières était une banlieue aisée. Sur l'autre rive, Levallois-Perret était une banlieue ouvrière. L'île de la Grande Jatte est un lieu de rencontre entre ces deux mondes. A la fin du XIX° siècle l'île de la Grande Jatte est un lieu de loisir où les rencontres amoureuses sont nombreuses. Cette œuvre est innovante, car elle marque l’apparition d’un nouveau courant : le pointillisme ou le divisionnisme. Mais pour commenter cette vaste peinture où, quoi de mieux que de citer le texte te Jules Christophe, consacré à Seurat, et dont le contenu fut dicté et revu par le peintre lui-même : « Sous un flamboyant soleil d’été, au plein du jour, la Seine irradiée, de pimpantes villas sur la rive opposée, de petits bateaux à vapeur, des voiles, des yoles joyeuses cheminant sur le fleuve, et, sur le chemin, près de nous, maint promeneur, maint flâneur étendu sur l’herbe ou pêchant mollement, des jeunes filles, une nourrice, une vieille grand’mère dantesque en bonnet, un canotier vautré, fumant sa pipe sans distinction, dont le pantalon clair entièrement dévoré du bas par un implacable soleil, un roquet pourpre foncé, un papillon roux, une jeune mère et sa petite fille en blanc à ceinture saumon, deux Saint-Cyriens, des jeunes filles encore dont l’une fait un bouquet, une enfant aux cheveux rouges, en robe bleue, un ménage avec une bonne portant le bébé, et, sur l’extrême droite, le couple hiératique et scandaleux, jeune élégant donnant le bras à sa gommeuse compagne tenant en laisse un singe jaune, pourpre, outremer. » L’œuvre fut honnie aux « Indépendants », où elle était exposée. Il y eut des cris, poursuit Jules Christophe, mais la Révolution victorieuse, coucha sur le champ de bataille : son succès fut immédiatement célébré dans « La Vogue », en une étude savoureuse, logique et bien renseignée de Félix Fénéon. » La description de la toile, faite par ce dernier est laconique. Écoutez plutôt : « Par un ciel caniculaire, à quatre heures, l’île, de filantes barques au flanc, mouvante d’une dominicale et fortuite population en joie de grand air, parmi des arbres ; et ces quelques quarante personnages sont investis d’un dessin hiératique et sommaire, traités rigoureusement, ou de dos, ou de profil. »

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