lundi 1 novembre 2021

La Protection maternelle et infantile (PMI) fête ses 76 ans.

 


La Protection maternelle et infantile a été créée par ordonnance le 2 novembre 1945, par le ministre communiste de la santé François BILLOUX. Ce système de protection de la mère et de l'enfant, créé en France par une ordonnance du 2 novembre 1945 voulue par le ministre de la Santé François BILLOUX a joué un rôle précurseur dans la distribution de la pilule contraceptive.

La PMI est actuellement gérée par le Conseil départemental travaille en étroite collaboration entre infirmiers en puériculture, psychologues, les médecins de PMI, les sages-femmes de PMI, les assistants de service social et les éducateurs de jeunes enfants. Le département de la Seine-Saint Denis, sous l’impulsion des élu-e-s communistes est l’un des plus dotés en France, avec le Val de Marne, puisqu’il compte 117 centres de PMI. Voici un article que l’Humanité a publié le 17 mars 2015, à lire ou à relire :

« En Seine-Saint-Denis, on recense 117 centres de protection maternelle et infantile (PMI) pour 40 communes. Une implantation exceptionnelle qui place le département au premier rang des territoires, en nombre de centres, d’usagers et de consultations. 300 000 personnes sont suivies et 200 000 enfants de moins de six ans. Sous la responsabilité du président du conseil général, la PMI assure la protection des mères et des enfants. Ses professionnels aiment à rappeler, même s’ils jugent que cela se perd un peu, que ce service est « universel », ouvert à tous, gratuit et anonyme. Concrètement, la PMI propose des consultations et des actions de prévention médicales et sociales aux femmes enceintes et aux enfants de moins de six ans. Elle effectue les bilans de santé des écoliers. Elle attribue les autorisations d’exercer et organise la formation des assistantes familiales et maternelles. Elle est depuis 2005 très impliquée dans la protection de l’enfance en danger. En Seine-Saint-Denis, il n’est pas un professionnel qui n’évoque la mémoire du docteur Jacqueline de CHAMBRUN. Cette pédiatre, ancienne résistante, a donné vie à une conception révolutionnaire de la PMI liant prévention, éducation et soutien aux familles, dont celles des bidonvilles dans les années 1970. Très mobilisée en faveur de la contraception, elle a favorisé l’ouverture de consultations du Planning familial. Au médecin, à la sage-femme et à la puéricultrice du dispensaire traditionnel ont été ajoutés les éducateurs de jeunes enfants, des psychomotriciens, des psychologues, des conseillères conjugales, etc. Martine, sage-femme, exerce au cœur d’une cité. Même si le centre est à proximité, elle se rend autant que possible au domicile des femmes, plus difficilement aujourd’hui, regrette-t-elle. « Depuis les fermetures de plusieurs maternités, les femmes sont de plus en plus nombreuses à n’avoir plus que la PMI pour accompagner leur grossesse. Nous disposons de moins en moins de temps pour le suivi complémentaire qui concerne surtout celles en difficulté. » Au niveau national, le Code de la santé prévoit une sage-femme pour 1 500 femmes. Ici, on en compte une pour 750. Martine s’inquiète d’une possible dégradation. Pour le moment, la sensation la plus partagée est celle d’un effritement. Le maillage du territoire est maintenu mais les difficultés colossales à recruter des médecins aboutissent dans certains centres à la mise en sommeil des consultations. De 70 % ces dernières années, le taux de visite des enfants de la naissance à deux ans a tendance à baisser. Les bilans de santé complets dont bénéficiaient les enfants de quatre ans sont désormais réduits au visuel et à l’auditif. Les risques de réduction du nombre de centres sont suffisamment réels pour qu’une mobilisation d’ampleur des personnels se manifeste depuis plusieurs mois. Ceux de Seine-Saint-Denis sont en première ligne. À leur actif, une toute première reconnaissance du rôle de la PMI dans la loi santé mais qui n’éclaire pas fondamentalement l’avenir. Dans l’immédiat, en Seine-Saint-Denis, les nouveaux conseillers départementaux devront se prononcer sur le redécoupage des secteurs. Et le couperet pourrait s’avérer sévère. La carte de France des PMI l’atteste. Elle montre des écarts de moyens colossaux. Selon la Cour des comptes, 50 % des départements se situent sous les normes de consultations prénatales, près de 60 % sous les normes pour les consultations infantiles. Dans le Finistère, elle recense 66 temps-pleins de médecins pour 100 000 naissances, mais 980 en Seine-Saint-Denis »

 

 

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