Jeudi
31 juillet à Paris, « l’Humanité » a commémoré la mort de son
fondateur, assassiné il y a 111 ans au café du Croissant. L’occasion de
rappeler son attachement au pacifisme et à l’unité de la gauche.
Jean Jaurès aurait reconnu les
siens, ce 31 juillet au bistrot du Croissant. Pour lui rendre hommage,
111 ans après son sinistre assassinat en 1914 par le nationaliste Raoul
Villain, on trouvait des lecteurs de l’Humanité, le journal qu’il a
créé, des militants communistes, le maire de l’arrondissement, Ariel Weil
accompagné de ses camarades socialistes, des militants insoumis, des élus
écologistes. La gauche unie qu’il affectionnait tant. Porteuse de l’envie de
paix que lui-même professait.
Dans son discours, le directeur de l’Humanité,
Fabien Gay, a invité à faire vivre la culture de paix. « Elle
s’exerce au quotidien dans nos relations avec les autres, dans les rapports
entre individus, entre sociétés et entre États », expose-t-il,
invitant à « traiter le conflit, le désaccord par le dialogue ». La
marque même des démocraties.
Il appelle à en
finir avec « le rapport de force, cette loi du plus fort ».
« La guerre est le meilleur allié du capitalisme, la paix est celle d’une
société démocratique, du partage des savoirs, des richesses et du pouvoir, une
société et un idéal que nous nommons toujours communisme », avance-t-il.
À l’opposé, « l’alliance
des néophytes réactionnaires 3.0 » autour de Trump, avec
l’Argentin Milei, l’Italienne Giorgia Meloni, incarne « cette bascule
d’un monde régi par la violence ». Un axe qui s’attaque au droit, « un
obstacle pour faire des affaires, accaparer des ressources » et un
outil capable de réduire leurs possibilités de « jeter aux orties les
droits des travailleurs ».
Concernant les
conflits en cours, le sénateur communiste dénonce « l’agression russe en Ukraine »
qui met « en péril la sécurité régionale ». Ce qui « vaut
pour Kiev vaut pour Gaza », insiste-t-il, exhortant à dénoncer « l’horreur,
ces corps décharnés d’enfants » et rappelant que le terme de « génocide »
est « désormais admis par des ONG de défense des droits humains ».
Au cœur des
vacances, l’hommage à Jaurès est également le moment de préparer la rentrée,
accompagner la mobilisation des syndicats et préparer la
future Fête de l’Humanité. Les conflits nourrissent une
économie de guerre, s’inquiète Fabien Gay, qui se traduira par « des
coupes budgétaires présentés comme des sacrifices nécessaires » dans
le prochain budget de François Bayrou qui sera examiné à partir de septembre.
Or,
« il faut rappeler qu’il n’y a aucune majorité ni populaire, ni à
l’Assemblée pour faire adopter son budget », dénonce Fabien Gay. Selon
lui, le Premier ministre entend surtout « ouvrir la fenêtre d’Overton
et préparer l’après-Macron pour les droites radicalisées » qui, de Retailleau à Bardella,
en passant par Le Pen et Darmanin, voudront aller plus loin en remettant en
cause les 35 heures ou l’âge de départ en retraite, alerte-t-il.
Enfin, le
sénateur communiste de Seine-Saint-Denis a aussi dénoncé l’extrême droite, « ce
courant d’idées qui a abattu notre cher Jean Jaurès » et dont l’« amour
de la nation n’est qu’escroquerie ». L’heure est à
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