mercredi 16 juillet 2025

« Thierry Ardisson : un provocateur, vraiment ? », le billet de Maurice Ulrich.



Que Thierry Ardisson repose en paix, avec tous ces hommages. Une soirée spéciale sur France 2. La une et six pages dans le Parisien, dont le directeur de la rédaction, Nicolas Charbonneau, célèbre « ses émissions irrévérencieuses dont chacun d’entre nous se remémore les plus belles séquences ».

Eh bien non, désolé. Ce n’était pas le cas de « chacun d’entre nous », si les plus belles séquences étaient de demander à un ministre « sucer c’est tromper ? » ou de faire pleurer une jeune actrice, Milla Jovovich, en lui parlant sans prévenir des années de prison de son père…

La ministre de la Culture, Rachida Dati, célèbre « son esprit libre et son goût de la transgression » : « Il avait façonné la télévision d’aujourd’hui. » Pour le président de la République, c’était « une voix, une silhouette, un style ». Il l’avait fait chevalier de la Légion d’honneur en 2024 et, pour lui, c’était l’animateur « capable de lancer à un Gilbert Bécaud éberlué, qu’est-ce que ça fait d’avoir deux femmes à la maison ». Il y a des hommages qui n’honorent pas leurs auteurs.

 

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