François Bayrou
n’a pas fait preuve de beaucoup d’originalité pour défendre son budget et
justifier les milliards d’économie pour réduire la dette, tout en augmentant le
budget militaire. Deux jours fériés en
moins, « année blanche », non-remplacement de fonctionnaires…
Travailleurs du
privé, fonctionnaires, retraités, chômeurs, allocataires, malades, tous vont
payer. Sauf les riches, les actionnaires et les patrons. Pourtant, s’il y
a un gisement de dizaines de milliards d’euros à récupérer, c’est de ce côté.
Car, contrairement à la fable que l’on nous raconte, leur pognon ne ruisselle
pas, au contraire. Les riches, les rentiers et les patrons vampirisent l’argent
public.
Même François
Bayrou ne peut faire l’impasse sur le chiffre révélé par le rapport sénatorial
sur les aides publiques de
l’État pour les entreprises :
211 milliards d’euros pour la seule année 2023. « Vertigineux »,
pour reprendre le mot du premier ministre. Or, cela fait des années que ce torrent
d’argent public est déversé
sans aucun contrôle quant à son utilisation.
Des milliers de
milliards d’euros cumulés qui n’ont en rien démontré une quelconque efficacité
économique. Alors va-t-on tout remettre à plat ? Non juste raboter
quelques aides, les plus scandaleuses. Mais que les patrons se rassurent, en
échange le droit du travail sera allégé. Des milliards qui manquent, on peut
aussi en trouver du côté de l’évasion fiscale : 80 à 120 milliards d’euros par an. Ou du
côté des 500 Français les plus
riches qui ont vu leur fortune multipliée par 14 en trois décennies. Un pactole à
1 128 milliards.
Pendant ce
temps, l’espérance de vie en bonne santé s’effondre. Les économies dans le
secteur de la santé entraînent une surmortalité évitable et la mortalité
infantile repart à la hausse. La satisfaction des desiderata des lobbys empoisonne
notre environnement, nos assiettes et nos corps. Jusqu’à cette fuite en avant
militariste qui obscurcit un peu plus l’avenir. La censure ne peut être que le
premier acte d’une colère légitime, tant cette politique de protection des
riches et des puissants nous tue. Littéralement.
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