Le rappel de
dizaines de milliers de réservistes, confirmé par Tel-Aviv ces dernières
heures, était déjà un bien sombre présage. L’approbation, ce lundi, par le
cabinet de guerre israélien d’une intensification des opérations militaires
dans la bande de Gaza, doublée de la confirmation d’un plan de déplacement
forcé de la population, est une terrible confirmation. Benyamin Netanyahou, criminel de guerre cible
d’un mandat d’arrêt international, renforce son entreprise génocidaire sur le territoire palestinien, sous
les yeux quasi clos d’une communauté internationale amorphe.
Sous les bombes
et dans les gravats, les Gazaouis, soumis à un blocus total depuis dix-neuf
mois, meurent de faim désormais, privés de toute aide humanitaire depuis le
2 mars, prisonniers d’un
territoire assiégé, pilonnés nuit et jour par l’aviation israélienne et
son armée de drones. « Les
stocks alimentaires sont quasiment épuisés », « les gens
s’entretuent pour de l’eau », « les hôpitaux manquent de
sang »… les humanitaires sur place décrivent l’apocalypse, quand le
directeur des urgences de l’Organisation mondiale de la santé évoque, pour sa
part, une « abomination ».
Et Benyamin
Netanyahou surenchérit. Au mépris de la justice internationale et des droits
humains les plus élémentaires, contre son propre peuple aussi, quand 70 %
des Israéliens – d’après le Forum des familles – dénoncent le « danger
de mort » que fait peser sur les otages le plan de
« conquête » de la bande de Gaza, fomenté par Tel-Aviv avec
l’aval de Washington.
Que faudra-t-il
encore au monde pour réagir ? Quel degré d’inhumanité devra atteindre
Benyamin Netanyahou pour être empêché, arrêté et confronté à son infâme
bilan ? Dans quelques semaines, à la conférence des Nations unies
coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, Paris pourrait enfin
reconnaître l’État de Palestine. Ce 2 juin, Emmanuel Macron ne doit ni trembler ni tergiverser. C’est
indispensable. Symbolique certes, mais indispensable.
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