Pour le
président et directeur de l’Opinion, Nicolas Beytout, c’est clair :
« Menace de grève à la SNCF : tous perdants », titrait-il son
éditorial de mercredi. Les voyageurs, bien sûr, « impuissants »,
l’entreprise elle-même, qui au moment où elle change de PDG se trouve « en
situation de fragilité structurelle », et même les salariés, qui,
sciant les rails sur lesquels ils roulent, favoriseraient la concurrence.
Bien, mais un
article va encore plus loin, qui pose une question : « Mais
pourquoi donc les syndicats veulent-ils faire grève ? » Les
syndicats, notons bien, les salariés eux-mêmes, on ne sait pas. Des primes pour
le partage des bons résultats ? Cela, nous dit-on, « a déjà été
discuté ». Une amélioration de la gestion des vacations pour les
contrôleurs ? Mais « des avancées concrètes ont été faites ».
Au total, les engagements pris ont été tenus, des recrutements ont eu lieu,
une meilleure prise en compte de la pénibilité a été mise en place… C’est clair
là aussi. Les « syndicats » n’ont aucune raison de faire
grève, sauf emm… le monde. Et l’Opinion.
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