Le gouvernement
de Benyamin Netanyahou ne dissimule plus rien de ses intentions, jusqu’aux plus
hideuses. Avec la création au sein du ministère de la Défense d’une
agence spéciale chargée d’orchestrer l’expulsion des Palestiniens
de Gaza, il revendique ouvertement sa politique de nettoyage ethnique.
Celle-ci ne se
limite pas à l’enclave livrée depuis dix-huit mois à l’anéantissement. Elle se
déploie aussi, sous les yeux de tous, dans les territoires occupés de
Cisjordanie, où l’opération « Mur de fer » lancée le 21 janvier
a déjà provoqué le déplacement forcé de 40 000 Palestiniens chassés des
camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem, Nour Chams, Tubas.
L’intensification
des opérations militaires israéliennes dans ces camps fait chaque jour de
nombreuses victimes civiles ; elle installe une situation humanitaire
alarmante pour les déplacés privés de tout, d’abris, d’accès aux soins de
santé. Des infrastructures vitales sont sciemment détruites pour empêcher le
retour des populations qui ont fui les bombardements. « J’ai donné pour
instruction (…) de ne pas permettre le retour des habitants » de ces
camps, reconnaît le ministre de la Défense, Israël Katz.
Ce violent
démantèlement des camps de réfugiés, où vivent les descendants des Palestiniens
chassés de leurs terres en 1948, coïncide avec l’approbation donnée par les
autorités israéliennes à la séparation administrative de treize quartiers dans
des colonies de Cisjordanie occupée, une mesure destinée à favoriser leur
croissance comme entités indépendantes.
À la fin du
mois de novembre 2024, le mouvement La Paix maintenant recensait dans ces
territoires occupés depuis 1967 147 colonies, ainsi que 224 avant-postes.
L’année 2023 avait marqué un record : jamais depuis trente ans autant
de permis de construire n’avaient été délivrés aux colons.
L’occupation,
la colonisation des territoires palestiniens sont illégales ; la Cour
internationale de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, l’a encore
rappelé en juillet 2024 en exhortant Israël à « cesser immédiatement toute
nouvelle activité de colonisation » et à « évacuer tous les
colons ».
Scénario exclu
par le fasciste Bezalel Smotrich, ministre des Finances : « Au
lieu de nous cacher et de nous excuser, nous levons le drapeau, nous
construisons et nous nous installons C’est un pas important vers la
souveraineté effective en Judée-Samarie. » Tout déplacement forcé de
populations est attentatoire au droit international ; l’opération
d’annexion en cours en Cisjordanie le piétine. L’impunité dont jouit l’extrême
droite israélienne au pouvoir doit cesser sans délai.
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