jeudi 19 décembre 2024

Mayotte : « traiter » la question migratoire, la dernière ignominie de Retailleau, le billet de Maurice Ulrich.



« On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire. » Pour l’Opinion, Bruno Retailleau « met les pieds dans le plat ». Au moment où des enfants, des hommes et des femmes, sans moyens de communication, sans eau, sans électricité, tentent de survivre dans un monde détruit, alors qu’ils ont tout perdu, le ministre de l’Intérieur qu’il n’est plus mais qui compte bien, si l’on peut dire, le rester, fait plus qu’y mettre les pieds. Il s’en nourrit pour faire prospérer son fonds de commerce et sa popularité à droite et à l’extrême droite.

À le suivre, ce sont les migrants qui feraient obstacle à la reconstruction. Et reconstruire en dur les bidonvilles « créerait un nouvel appel d’air ». Reloger les plus pauvres, c’est attirer les pauvres. Mais que signifie « traiter » la question migratoire. Bouter hors de Mayotte – et comment ? – des milliers de malheureux ? Bruno Retailleau n’a pas de solution et n’en cherche pas. Il trace son chemin politique sur les ruines et le malheur.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

COMPAGNONS !

Je garderai de vous, compagnons de misère, au blanc de mes jardins la noirceur de vos pas, des rides de douleur sur une eau qui fut claire...