mardi 24 septembre 2024

« Banquier(e) », le billet de Maurice Ulrich.



Ça peut susciter des vocations. La Fédération bancaire française vient de lancer une campagne de recrutement. Le slogan est simple : « Envie d’agir pour le développement de votre territoire ? Devenez banquier(e). » Ça peut même faire rêver. Emmanuel Macron a été banquier chez Rothschild. Il aurait peut-être dû y rester. Pour d’autres, l’expérience a été un peu plus compliquée. Jeune banquier audacieux, Jérôme Kerviel a fait perdre 5 milliards à la Société générale. À ne pas suivre. Non, ce qu’il faut retenir, c’est que, pour trouver du travail, on peut traverser la rue et aller à la banque. Bien sûr, il y a banquier et banquier. Salaire de départ à 1 875 euros. Ce n’est pas encore le costume trois pièces. Et il y a ceux qui gagnent de l’argent avec l’argent des autres : 27 milliards de profits en 2023 pour les banques françaises. Le dramaturge allemand Bertolt Brecht se posait à ce propos une question. « Qui est le plus grand criminel ? Celui qui vole une banque ou celui qui en fonde une ? » Il exagérait un peu.

 

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