Drôle de date pour une défaite. Il y a tout juste, soixante-dix ans, le 7 mai 1954, la chute de Diên Biên Phu signait la fin de la guerre d’Indochine. À la veille de la commémoration de la victoire sur le nazisme, c’est la France de l’oppression coloniale qui capitulait… Sans en retenir la leçon, en s’engageant presque aussitôt dans la guerre d’Algérie. Diên Biên Phu, les leçons d’une défaite, c’est le titre d’un livre (ed. Perrin) de Pierre Servent, journaliste, spécialiste des questions de défense et colonel de réserve, commenté dans le Figaro par le critique Jacques de Saint-Victor, proche d’Éric Zemmour dont il fut le collaborateur. Bref. Mais pourquoi cette défaite ? Eh bien, c’est à cause de la naïveté des généraux français et des autorités républicaines qui ont cru que le dirigeant du Viêt-minh, Hô Chi minh, était une sorte de « Gandhi de l’Indochine » et qui, pris au piège de leurs « bons sentiments républicains », ont donc commis l’erreur de « prêter à leurs ennemis leurs propres intentions ». Il faut se méfier des bons sentiments.
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