Écrire sur la vieillesse. Moi je veux
bien essayer ... même si ce n’est pas si facile de parler de soi, des siens, de
la vie ...La vieillesse, on ne peut la voir comme quelque chose de confus, sans
un début bien défini ni de fin écrite. Elle ne se limite pas à un âge dit
canonique, à une perte de garantie ou à une date d’expiration ...Moi,
compte-tenu de mon expérience et surtout de mon âge, je la vois plutôt comme un
état de sérénité, pour certain-e-s une satisfaction du devoir accompli et du
partage réussi d’une vie à deux. La vieillesse, c’est comme le roman de sa vie.
Un roman dont on peut apprécier faire feuilleter ses nombreuses pages par ses
petits enfants ...! D’abord, il est logique et naturel de se poser la question.
Certains parlent de la vieillesse comme d’un constat, du résultat d’une
saturation, d’un changement dans le regard des autres, d’une suite de crises à
passer, d’une image étrangère dans son miroir ou d’une évolution clinique des
symptômes d’une maladie. Ces descriptions, ces symptômes ne sont que des
observations, de simples photographies ... Et, en plus, on ne nous parle ici
que des conséquences du vieillissement, des conséquences la plupart du temps
inévitables. Bien vieillir est souvent une question de volonté... mais, ne
l’oublions pas, c’est aussi et surtout une question de moyens (conditions de
vie, stress, vie sociale) ! Ainsi, il suffit souvent d’essayer de quitter ses
mauvaises habitudes, essayer ne pas se rouiller, fuir le repli sur soi et aussi
vivre malgré l’absence de l’être aimé(e) Maîtriser, gérer ces causes, cela
correspond en notre capacité au quotidien, et cela aussi bien à 30, 40, 60 ans…
et plus, à entretenir ses repères, savoir reconnaître ses propres besoins, être
capable de demander de l’aide si nécessaire, et puis aussi apporter son soutien
aux autres. Je sais ... Cela peut paraître facile, au vieil homme que je suis,
de donner des leçons aux autres ...Malgré cela, il suffit souvent d’ouvrir les
yeux autour de soi. Vous avez sûrement dans votre entourage, à côté de vous,
des voisins qui sont seuls et qui vieillissent mal. Nous pourrions simplement,
moi, vous, devenir pour eux leur soutien, leur sourire, bref leur nouveau
repère. C’est peut-être aussi ça, bien vieillir.
vendredi 19 avril 2024
Nouvelle « Oh, vieillesse ennemie ! »
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