lundi 25 mars 2024

POLLUTION

 


L'herbe se couche pour mourir, dégrafant sa robe d'un geste, le vent la berce d'un soupir vers un monde bien trop funeste. Le chêne ne tend plus ses branches. L'inertie revêt son écorce. Fini son habit du dimanche,  le vert a perdu de ses forces. La terre vibre sans semences, sa fraîcheur se love ridée. Fertilité sombre en silence dans tout son corps évidé. Le ruisseau ne fait plus son lit, en caressant les blancs cailloux. Sécheresse habille sa vie,  quand la truite a le regard flou. L'usine crache son venin,  au ciel dans son costume gris, On peut entendre le mot « fin », quand meurt le chant de la perdrix...

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