On voudrait
écrire, parfois. On s'obstine. Mais rien ne vient. On se dit à soi-même : si tu
n'as rien à dire, tais-toi ! Va faire un tour ! Va marcher sur le chemin !
Reprends ton livre ! Mais, le problème est qu'on n’a rien envie de faire. On
aligne tout de même quelques lignes pour le bruit familier des doigts sur le
clavier. Pour l'alignement des phrases. On insiste. Contre l'écran, contre soi.
La page blanche, l'écran vide c'est avant tout la peur de ce qui pourrait
s'écrire. Ce qui pourrait surgir. Parce que ce serait trop violent, trop
impudique. Pire ce serait mou. Le mou de son propre corps. Le mou de ses
propres pensées. L'absence de courage. On voudrait secouer le cocotier. Mais
non. C'est mou. On a cherché dans les mots des autres et on n'a pas trouvé de
quoi pimenter sa prose. Alors on aligne. On relit. On hausse les épaules. Les
yeux s'échappent vers la fenêtre mais les nuages gris du ciel ne parviennent
pas à électriser ni la phrase, ni le paragraphe. On a mis noir sur blanc l'absence
de goût d'une journée. On espère que demain... et on flanque un point final au
tout, ça au moins cela fait un peu de bruit.
dimanche 11 février 2024
PAGE BLANCHE !
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