vendredi 2 février 2024

« Le poids des mots », le billet de Maurice Ulrich.



Ils n’ont pas compté. Mais les stratèges de l’armée israélienne sont maintenant confrontés à une pénurie d’armes, et plus précisément de munitions. 30 000 objectifs visés par des bombardements pour un nombre égal de bombes. Les 25 000 tonnes d’armement fournies par les États-Unis avec un pont aérien permanent assuré par 160 avions, en invitant, on sait comment, au discernement, ne suffisent plus. Le moral de l’armée risque d’accuser le coup. Paris Match, possédé par Vincent Bolloré, fait de son mieux. Avec un reportage de quatre pages, il nous présente « le front raconté par les vétérans de Gaza », avec les portraits de quatre militaires, une jeune femme et trois hommes. La fatigue se fait sentir, et parfois « les blessés, les otages sont sacrifiés sur l’autel de l’effort de guerre » mais « Israël semble entrer dans une période de détermination froide ». Un militaire bougonne, « j’ai l’impression que les journalistes sont défaitistes, mais sur le terrain on avance bien ». On dénombre désormais 26 000 morts civils à Gaza, dont 10 000 enfants. Paris Match n’en dit pas un mot.

 

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