dimanche 31 décembre 2023

MES VŒUX



Je nous souhaite une année insensée, poétique, intrépide, enchantée. Une année qui déborde de vie, de belles choses. Je nous souhaite des réjouissances qui étincèlent, une année qui émeut, qui envole. Une année chaleureuse. Une année qui bouscule, surprend fait grandir. Une année qui nous amène là où on ne l’attendait pas. Qui nous éveille. Une année à se battre pour ses rêves et ses convictions. Une année pour soi, à soi. Pour se retrouver, pour aller à l’essentiel, pour dire “je t’aime”. Je nous souhaite d’apprendre à s’aimer, à nous aimer. Je nous souhaite de ne plus avoir peur. Jamais. De l’autre, de la vie, de soi. De se regarder dans les yeux, de se sourire, de se dire oui. Oui, trois fois oui. A la vie, à l’amour. Un peu plus chaque jour. De s’apprivoiser, de se pardonner. Je nous souhaite de continuer à grandir. D’apprendre de ses erreurs, d’aller de l’avant.

Je nous souhaite de la poésie, de l’amour, de la douceur. Des rencontres qui font sens, des baisers qui ont la saveur des premiers et des voyages que l’on n’oublie pas. Des voyages qui transforment, qui font grandir, qui éveillent. Des étoiles au coin des yeux et des mains qui se trouvent, se rassurent, s’apaisent. Des silences et des frissons. Des livres qui font battre le cœur un peu plus fort et des mélodies qui, en fermant les yeux, transportent au bout du monde. Des mots qui font écho, qui rappellent que la vie est belle. Incroyable et belle. Je nous souhaite des jours heureux, de bonheur, de la paix, de l’utopie, de la tolérance, de la fraternité en cette nouvelle année 2024.

samedi 30 décembre 2023

LE PETIT VIEUX



Le petit vieux d'un pas tranquille, déambulait de par la ville. Il parcourait, bon an, mal an, tous les quartiers environnants. Avec sa canne et son chapeau,  toujours fiché dessus son crâne, on aurait cru quelque vieux beau,  allant revoir sa courtisane. Lorsque le temps le permettait, Il s'arrêtait dans le grand parc, pour donner quelques graines aux oiseaux qui pépiaient. Là, tout près du lac, Il regardait passer famille de canards et cygnes majestueux. C'est le sourire aux lèvres,  qu'il repartait joyeux, finir sa promenade. Et au café Baulieu, boire une limonade. Et puis, un jour d'hiver, on ne vit plus le petit vieux.

𝘿𝙀𝙈𝘼𝙄𝙉 𝙎𝙊𝙄𝙍 𝘼̀ 20 𝙃𝙀𝙐𝙍𝙀𝙎, 𝙅𝙀 𝙉𝙀 𝙎𝙀𝙍𝘼𝙄 𝙋𝘼𝙎 𝘿𝙀𝙑𝘼𝙉𝙏 𝙇𝘼 𝙏𝙀́𝙇𝙀́ !



𝙇𝙚 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙚́𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚, 𝙧𝙚𝙩𝙧𝙖𝙣𝙘𝙝𝙚́ 𝙖𝙪 𝙛𝙤𝙧𝙩 𝙙𝙚 𝘽𝙧𝙚́𝙜𝙖𝙣𝙘̧𝙤𝙣 𝙥𝙧𝙚́𝙥𝙖𝙧𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙙𝙞𝙩-𝙤𝙣 « 𝙨𝙖 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙣𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙫œ𝙪𝙭 𝙙𝙪 31 𝙙𝙚́𝙘𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚 ». 𝙎𝙚𝙡𝙤𝙣 𝙨𝙤𝙣 𝙚𝙣𝙩𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚, 𝙀𝙢𝙢𝙖𝙣𝙪𝙚𝙡 𝙈𝙖𝙘𝙧𝙤𝙣 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙙𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙪𝙣 𝙢𝙚𝙨𝙨𝙖𝙜𝙚 « 𝙙𝙪𝙣𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙞𝙖𝙣𝙘𝙚 ». « 𝙄𝙡 𝙛𝙖𝙪𝙩, 𝙥𝙤𝙪𝙧𝙨𝙪𝙞𝙫𝙚𝙣𝙩 𝙨𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙝𝙚𝙨, 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙧𝙚𝙙𝙚𝙨𝙘𝙚𝙣𝙙𝙚 𝙖𝙪 𝙣𝙞𝙫𝙚𝙖𝙪 𝙙𝙚𝙨 𝙛𝙧𝙖𝙣𝙘̧𝙖𝙞𝙨, 𝙦𝙪𝙞𝙡 𝙙𝙚́𝙨𝙖𝙢𝙤𝙧𝙘𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙡𝙚̀𝙧𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙞𝙣𝙘𝙤𝙢𝙥𝙧𝙚́𝙝𝙚𝙣𝙨𝙞𝙤𝙣, 𝙨𝙞𝙡 𝙣𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙨 𝙙𝙪 𝙦𝙪𝙤𝙩𝙞𝙙𝙞𝙚𝙣, 𝙞𝙡 𝙫𝙖 𝙛𝙞𝙣𝙞𝙧 𝙥𝙖𝙧 𝙥𝙚𝙧𝙙𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙜𝙚𝙣𝙨 ». 𝙌𝙪𝙞𝙡 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙨𝙚𝙨 𝙫œ𝙪𝙭, 𝙖𝙨𝙨𝙞𝙨 𝙤𝙪 𝙙𝙚𝙗𝙤𝙪𝙩, 𝙥𝙚𝙪 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙚 ! 𝙌𝙪𝙞𝙡 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙚́𝙥𝙚̀𝙩𝙚 𝙪𝙣𝙚 𝙛𝙤𝙞𝙨 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙧𝙚 𝙦𝙪𝙞𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙙𝙚́𝙩𝙚𝙧𝙢𝙞𝙣𝙚́ 𝙖̀ « 𝙥𝙧𝙤𝙩𝙚́𝙜𝙚𝙧 𝙨𝙚𝙨 𝙘𝙞𝙩𝙤𝙮𝙚𝙣𝙨 », 𝙨𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙨𝙞𝙩𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙘𝙩𝙪𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙪𝙣𝙚 𝙞𝙣𝙛𝙖̂𝙢𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙤𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣. 𝙄𝙣𝙛𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙥𝙚́𝙣𝙪𝙧𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝙢𝙚́𝙙𝙞𝙘𝙖𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨, 𝙪𝙧𝙜𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙘𝙧𝙖𝙦𝙪𝙚𝙣𝙩, 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖𝙨𝙨𝙪𝙧𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙘𝙝𝙤̂𝙢𝙖𝙜𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙩𝙧𝙖𝙞𝙩𝙚𝙨. 𝘿𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙝𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙅𝙪𝙥𝙞𝙩𝙚𝙧 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙚́𝙜𝙖𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩  « 𝙦𝙪𝙞𝙡 𝙙𝙤𝙣𝙣𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 ». 𝙄𝙡 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙖𝙘𝙧𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙪𝙣𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙖𝙡𝙡𝙤𝙘𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙚́𝙫𝙚́𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙨𝙥𝙤𝙧𝙩𝙞𝙛𝙨. 𝘽𝙚𝙣 𝙫𝙤𝙮𝙤𝙣𝙨 ! « 𝙇𝙚 𝙨𝙥𝙤𝙧𝙩 𝙘𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙤𝙨𝙞𝙩𝙞𝙛 𝙚𝙩 𝙘̧𝙖 𝙧𝙖𝙨𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚 » 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙣𝙤𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙩𝙤𝙮𝙚𝙣𝙨 𝙣𝙚 𝙨𝙚𝙧𝙖𝙞𝙚𝙣𝙩-𝙩-𝙞𝙡𝙨 𝙥𝙖𝙨 𝙞𝙣𝙦𝙪𝙞𝙚𝙩𝙨 𝙚𝙩 𝙖𝙣𝙜𝙤𝙞𝙨𝙨𝙚́𝙨, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙚𝙣𝙛𝙖𝙣𝙩𝙨 ? 𝙋𝙚𝙪𝙩-𝙚̂𝙩𝙧𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙙𝙞𝙧𝙖-𝙩-𝙞𝙡, 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡𝙖𝙥𝙡𝙤𝙢𝙗 𝙦𝙪𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙪𝙞 𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞𝙨𝙨𝙤𝙣𝙨, 𝙦𝙪𝙚 𝙨𝙖 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙩𝙧𝙖𝙞𝙩𝙚𝙨 𝙚𝙨𝙩 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚́𝙚 𝙙𝙪 𝙨𝙘𝙚𝙖𝙪 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙟𝙪𝙨𝙩𝙞𝙘𝙚 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙡𝙚. 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙨𝙞 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙖𝙛𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙪𝙣𝙚 𝙚𝙭𝙩𝙧𝙚̂𝙢𝙚 𝙜𝙧𝙖𝙫𝙞𝙩𝙚́ 𝙚́𝙩𝙖𝙞𝙩 𝙪𝙣𝙚 𝙖𝙛𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙫𝙤𝙘𝙖𝙗𝙪𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚. 𝙇𝙚𝙨 𝙨𝙚𝙪𝙡𝙨 𝙢𝙤𝙩𝙨 𝙦𝙪𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙫𝙤𝙪𝙙𝙧𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙨𝙚 𝙧𝙚́𝙨𝙪𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙨𝙚𝙪𝙡𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙪𝙡𝙚 : « 𝙅𝙚 𝙧𝙚𝙩𝙞𝙧𝙚 𝙢𝙖 𝙡𝙤𝙞 𝙚𝙩 𝙟𝙚 𝙣𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙢𝙪𝙡𝙜𝙪𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙘𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙞𝙢𝙢𝙞𝙜𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 ». 𝙐𝙣𝙚 𝙡𝙤𝙞 𝙡𝙞𝙗𝙚𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙙𝙚, 𝙙𝙖𝙣𝙜𝙚𝙧𝙚𝙪𝙨𝙚, 𝙧𝙖𝙘𝙞𝙨𝙩𝙚, 𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙞𝙙𝙚́𝙤𝙡𝙤𝙜𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙚𝙭𝙩𝙧𝙚̂𝙢𝙚 𝙙𝙧𝙤𝙞𝙩𝙚, 𝙚𝙩 𝙛𝙖𝙞𝙨𝙖𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙞𝙢𝙢𝙞𝙜𝙧𝙚́𝙨  𝙡𝙖 𝙘𝙖𝙪𝙨𝙚 𝙙𝙚 𝙩𝙤𝙪𝙨 𝙣𝙤𝙨 𝙢𝙖𝙡𝙝𝙚𝙪𝙧𝙨. 𝘾𝙚 𝙣𝙚𝙨𝙩 𝙢𝙖𝙡𝙝𝙚𝙪𝙧𝙚𝙪𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙖𝙨, 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙙𝙚𝙫𝙧𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙨𝙞 𝙡𝙤𝙣 𝙚𝙣 𝙘𝙧𝙤𝙞𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙤𝙨 𝙩𝙚𝙣𝙪𝙨 𝙥𝙖𝙧 𝙨𝙚𝙨 𝙢𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙧𝙚𝙨. 𝙌𝙪𝙞𝙡 𝙨𝙤𝙧𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙖 𝙗𝙪𝙡𝙡𝙚, 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙛𝙤𝙧𝙩 𝙙𝙚 𝘽𝙧𝙚́𝙜𝙖𝙣𝙘̧𝙤𝙣. 𝙇𝙚𝙨 𝙁𝙧𝙖𝙣𝙘̧𝙖𝙞𝙨 𝙣𝙚𝙣 𝙥𝙚𝙪𝙫𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙪𝙛𝙛𝙧𝙖𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞𝙡𝙨 𝙨𝙪𝙗𝙞𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩, 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙚̀𝙜𝙣𝙚 ! 𝙐𝙣𝙚 𝙨𝙚𝙪𝙡𝙚 𝙘𝙝𝙤𝙨𝙚 𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙞𝙣𝙚, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙣𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙣𝙨 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙩𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙣𝙤𝙪𝙨-𝙢𝙚̂𝙢𝙚𝙨, 𝙨𝙪𝙧 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙪𝙣𝙞𝙩𝙚́, 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙧𝙖𝙨𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙨𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙪𝙡𝙨 𝙖𝙪 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙞𝙧, 𝙜𝙖𝙜𝙣𝙚𝙧 𝙩𝙤𝙪𝙩 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙞 𝙥𝙚𝙪𝙩 𝙡𝙚̂𝙩𝙧𝙚, 𝙚𝙩 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙢𝙚̂𝙢𝙚 𝙢𝙤𝙪𝙫𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩, 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙩𝙧𝙪𝙞𝙧𝙚 𝙪𝙣𝙚 𝙖𝙡𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚 𝙖𝙪 𝙘𝙖𝙥𝙞𝙩𝙖𝙡𝙞𝙨𝙢𝙚 𝙥𝙧𝙚́𝙙𝙖𝙩𝙚𝙪𝙧. 𝙀𝙣 𝙩𝙤𝙪𝙩 𝙚́𝙩𝙖𝙩 𝙙𝙚 𝙘𝙖𝙪𝙨𝙚, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙢𝙖 𝙥𝙖𝙧𝙩, 𝙡𝙚 31 𝙟𝙖𝙣𝙫𝙞𝙚𝙧 𝙖̀ 20 𝙝𝙚𝙪𝙧𝙚𝙨, 𝙟𝙚 𝙣𝙚 𝙨𝙚𝙧𝙖𝙞 𝙥𝙖𝙨 𝙙𝙚𝙫𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙩𝙚́𝙡𝙚́. 𝙅𝙚 𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞𝙨 𝙦𝙪𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙥 𝙡𝙞𝙢𝙖𝙜𝙚 𝙙𝙪𝙣 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩, 𝙩𝙤𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙨𝙪̂𝙧 𝙙𝙚 𝙡𝙪𝙞 𝙥𝙚́𝙙𝙖𝙣𝙩, 𝙜𝙡𝙖𝙘𝙞𝙖𝙡, 𝙚𝙩 𝙡𝙤𝙞𝙣 𝙙𝙪 𝙥𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚.

jeudi 28 décembre 2023

« Dis-le nous », le billet de Maurice Ulrich



La bonne blague ! Pour les fêtes, la banque britannique Monzo a envoyé à ses clients une rétrospective détaillée de leurs dépenses de l’année. On imagine des saynètes dans les ménages. Chéri, c’est quoi ces notes d’hôtel toutes les semaines le jeudi après-midi… Nombre de clients n’ont pas apprécié, en tout cas, de voir soulignés leurs achats préférés ou leurs petites habitudes. La banque se flatte de son côté de mieux connaître ainsi ses clients. On savait déjà que les algorithmes des réseaux suivent nos choix à la trace en nous envoyant dans la seconde les pubs qui leur correspondent.

C’est donc clair, la guerre avec l’intelligence artificielle est engagée. Le New York Times poursuit en justice ChatGPT et Microsoft pour avoir utilisé ses articles comme sources en construisant leurs réponses aux demandes qui leur sont faites alors que les robots humanoïdes arrivent. La firme Agility Robotics s’apprête à en produire 10 000 par an. R2-D2 et C-3PO sont désormais des jouets désuets pour vieux enfants. ChatGPT, dis-nous, qu’allons-nous devenir ?

 

LA RUE !



Avenue de l’ennui, on voit les jeunes qui s’éternisent tard la nuit, qui se morfondent. Rue de la joie, on voit des gens simples et humbles. On voit des gens bizarres, rue de l’ignorance. Racisme et mépris, rue de l’intolérance. Pour se détendre on va voir des enfants qui jouent, Des couples qui s’embrassent, rue de l’amour. Rue de la liberté on voit des blancs, des noirs, des beurs. On se mélange, rue de la mixité. Rue des préjugés, on voit des colleurs d’affiches du front de la haine en train de semer leurs mauvaises graines. Rue de la tolérance, on voit un vieux qui crie « vive la France », on est tous frères malgré nos différences. On voit des visages sombres, rue de l’ignorance. On voit des riches qui paradent, rue de l’arrogance. On voit un jeune qui réussit. Il a des ambitions dans la vie. On voit des gens qui le critiquent, rue de la jalousie. Rue du bonheur, des gens qui rient à toute heure, qui se donnent sans compter, qui parlent avec leur cœur. Pour se détendre on fait un petit tour le soir, On aspire à un monde meilleur, boulevard de l’espoir.


 

« Depardieu et les monstres sacrés du masculinisme », l’éditorial de Maud Vergnol dans l’Humanité.



« Oh ça va, c’est Gérard ! » Combien de fois cette phrase a-t-elle été jetée aux femmes agressées, humiliées, sommées de sourire et de se taire ? Comme si être le « monstre sacré » du cinéma français offrait un passeport d’impunité ou conférait un droit à l’obscénité. Mais les femmes ont parlé. Avec beaucoup de courage. Par dizaines. Certaines ont porté plainte. D’autres se sont exprimées dans les médias. Les journalistes ont enquêté, le voile a été levé. Et puis, on pouvait espérer que #MeToo avait – un peu – changé les choses. Que cette révolution, bien que fragile, avait éveillé notre société à l’ampleur et aux mécanismes des violences faites aux femmes, restées des corps à disposition.

Le débat suscité par la diffusion du Complément d’enquête sur Gérard Depardieu démontre qu’il n’en est rien. La tribune affligeante de « soutien » à la star, qui tient du réflexe de classe : « pas touche aux puissants », cumule tous les clichés masculinistes. Pauvre Gégé national, victime de « lynchage »… Accuser les victimes d’être les bourreaux pour mieux les faire taire est un classique du genre. Le même refrain a été chanté en boucle lors de l’affaire DSK : « Je le connais bien, il n’a pas besoin de ça, il a toutes les femmes à ses pieds »… Oui, les hommes de notre entourage, si doués ou si charmants en apparence soient-ils, peuvent être des agresseurs. 9 victimes sur 10 connaissent leurs violeurs. Un viol sur deux est commis par un conjoint ou ex-conjoint.

Cette ligne de défense du comédien contient exactement les mêmes arguties que lors du retour de bâton post-MeToo. Et ce n’est pas un hasard si la presse française réactionnaire s’en est emparée. C’est dans le Figaro que Gérard Depardieu s’est exprimé, avant sa famille dans le JDD. Quant à la tribune, elle a été initiée par Yannis Ezziadi, acteur et éditorialiste pour le magazine Causeur. Que l’extrême droite organise et relaie, via l’empire Bolloré, ce torrent de boue réactionnaire n’est pas surprenant. Qu’un président de la République qui avait prétendu faire de la lutte contre les violences faites aux femmes « la grande cause » de son quinquennat explique que Depardieu « rend fier la France » et regrette une « chasse à l’homme » est plus inquiétant. Comme un lendemain féministe qui déchante. « Debout les femmes », le combat sera encore long !

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« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.

  « Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! »  Diffusées dans  Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...