Dans leur dernière page où prend place un court portrait quotidien, les
Échos de lundi traçaient celui de Sophie Binet, la secrétaire générale
de la CGT, rappelant sa rencontre, fin août, avec Emmanuel Macron. Le ton est
allègre. « Une quadra dynamique, avec de la repartie et du
charisme, des yeux de velours et un caractère de feu, qui déboule par surprise
dans les allées du pouvoir, tiens donc… Dans une comédie, cela finirait la
bague au doigt. Dans la réalité, cela finit poing levé. » Car,
vendredi dernier, « c’est dans la rue que Sophie Binet avait fixé
rendez-vous à Emmanuel Macron, pour une journée d’action sur le pouvoir
d’achat ». Et voilà le problème : « Elle incarne une
CGT qui se veut plus en prise avec son époque, mais égrène des revendications
(indexation des salaires, semaine de 32 heures, hausse des impôts) qui
sentent bon le passé. » Ben oui, ça fait cent trente ans que
la CGT sent bon le passé. Depuis les journées de 14 heures sans jamais de
congés dans la France où les enfants travaillaient dans les mines.
mercredi 18 octobre 2023
« Le passé », le billet de Maurice Ulrich.
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