C’est au pied du mur, dit-on, qu’on voit le maçon. Le
président des États-Unis, Joe Biden, coiffait voici quelques jours la casquette
d’ouvrier de l’automobile pour se rendre sur un piquet de grève. Inédit. Là, il
se recycle dans le bâtiment. Sa décision, annoncée la semaine dernière, de
reprendre la construction du mur engagée par Donald Trump à la frontière
mexicaine avec une nouvelle tranche de 32 kilomètres est une volte-face,
justifiée par un argument qui a du mal à tenir debout. « L’argent
a été affecté au mur frontalier, je ne peux pas arrêter ça. » Trump
jubile : « J’avais raison. Joe Biden va-t-il s’excuser auprès
de moi et de l’Amérique d’avoir mis si longtemps à bouger. » Moi
et l’Amérique. Joli coup. Biden reste pourtant convaincu que le mur est inefficace,
mais, avec la reprise des expulsions des migrants vénézuéliens annoncée en même
temps, il veut ouvertement faire barrage aux accusations de laxisme de la
droite. Aux États-Unis comme ici et ailleurs, l’immigration c’est pratique
et les immigrés peuvent servir à tout.
lundi 9 octobre 2023
« Dans le mur », le billet de Maurice Ulrich.
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