dimanche 11 septembre 2022

« À l’âge où la vie se raconte » : Présentation de mon livre, samedi au stand de la fédération de la Seine-Saint-Denis !

 


Bonjour à toutes et tous !

Merci Nathalie, pour ta force de persuasion, car sans toi ce livre n’aurait pas été publié. Merci à Laurent, à Claudine et à Cati pour leur précieuse collaboration. Présenter ses écrits n’est pas chose aisée. Ce livre n’est ni un roman, ni une biographie, ce sont des notes, des témoignages, des écrits datés, qui ont surgi au  détour d’une pensée, de mes lectures, d’un événement, au sortir de réunions, ou de mes rencontres et du souvenir des moments qui ont marqué mon enfance, ma jeunesse. Les moments heureux que j’ai partagés avec Monique, mon épouse, avec mes enfants et aujourd’hui avec mes petits-enfants et arrières petits-enfants. Et bien sûr, ceux que m’a procurés mon activité de militant et d’élu communiste. Des instants de mon existence, en quelque sorte. De joie, de bonheur intense, mais aussi d’angoisse et d’infinie tristesse.

Durant toute ma vie, j’ai pris l’habitude de prendre des notes, d’écrire à partir d’une information, de l’actualité, d’un anniversaire, triste le plus souvent. Je les ai gardés précieusement. Et puis, après le décès de mon épouse, je les ai ressortis pour m’occuper l’esprit. J’ai trié, corrigé, mis en forme. Mon intention était de les remettre à mes enfants, et c’est Nathalie qui m’a convaincu que leur publication pouvait être utile. Voilà comment est né « À l’âge où la vie se raconte ». Devant le 37, rue des groseilliers, à Montreuil, lors d’une promenade avec mon épouse, j’ai laissé courir mon imagination. Je voyais mon père, en septembre 1939, serrant ma mère contre sa poitrine avant son départ au front. Il n’en reviendra pas. Il me restera une photo jaunie et mon engagement communiste. J’évoque l’école regrettant de l’avoir quittée trop tôt, mon entrée dans la vie active aux  laboratoires Abbott à Montreuil, que je quitte, car délocalisés en vallée de Chevreuse. Oui déjà ! C’est alors Roussel-Uclaf, qui comptait 5000 salarié-e-s à Romainville, dont il ne reste plus rien aujourd’hui. Puis l’armée et mes 28 mois de service militaire, en pleine guerre d’Algérie. C’est précisément l’horreur de la guerre qui déterminera mon adhésion, en janvier 1957, à la jeunesse communiste et au Parti communiste, il y a plus de 65 ans. Toute ma vie je resterai fidèle à mon parti, sans jamais manquer d’exprimer mes désaccords ou mes différences de points de vue, hier comme aujourd’hui. Bien entendu, j’ai connu la participation des communistes à deux gouvernements, ne manquant pas d’en faire état dans plusieurs de mes notes. J’ai aussi vécu ces décennies de turbulence, où le PCF a réussi à éviter le piège fatal dans lequel sont tombés d’autres partis communistes de par le monde : « le repli sectaire ou le renoncement social-démocrate ». Un sujet loin d’être épuisé, surtout à quelques encablures de notre 39ème congrès. J’ai pris part, avec mes camarades communistes, à toutes ces avancées. Abandon de la dictature du prolétariat, du centralisme démocratique, du rôle d’avant-garde de la classe ouvrière. Reconnaissance et respect des opinions différentes. La démocratie comme but et moyen. Car il ne peut y avoir de communisme sans démocratie, sans que la démocratie soit au cœur de nos combats. Lorsqu’il est question de l’avenir du PCF, je ne manque pas de rappeler une idée qui nous est chère et plus que jamais actuelle. Le Parti communiste n’existe pas pour lui-même, ce n’est pas une chapelle. Il n’existe que pour être au service des femmes, des hommes, des jeunes qui dans leur grande majorité souffrent de la domination du capitalisme et aspirent, même confusément, à une alternative au désastre social et écologique dans lequel le capitalisme nous entraîne. Mais quelle alternative ? Le socialisme comme étape vers un horizon lointain que serait le communisme ou bien comme je le crois, « le communisme » à partir d’ici et maintenant. Avec mes mots, j’exprime l’impérieuse nécessité de conforter, d’intensifier, de réhabiliter, le débat entre communistes, un débat franc, fraternel et apaisé, sans esprit de clan, loin des épithètes et des qualificatifs blessants qui font florès sur les réseaux sociaux, à un moment où la lutte des classes s’aiguise et la bataille des idées s’intensifie. J’ai, en quelque sorte, résumé en cinq mots le sens de l’action communiste : « Ni renoncement, ni dilution, ni repli » mais « unité et rassemblement ». J’exprime combien il est nécessaire de promouvoir, de porter toujours plus haut  les beaux mots de camarade, de solidarité, d’humanisme, de respect, de fraternité et de partage, et pas seulement dans les mots. Bien évidemment j’accorde une place particulière à la belle aventure humaine que fut pour moi mes fonctions d’élu, à Romainville et au Conseil général, sans omettre l’Association Nationale de Élus communistes et Républicains, dans laquelle j’ai assumé les responsabilités de secrétaire général et de président. L’ANECR, toujours indispensable, même si les temps ont changé. Dans mes écrits, Je fais part des richesses de notre Seine-Saint-Denis, terre d’inventivité et de créativité, que certains souhaitaient voir disparaître et que d’autres décrient en la montrant du doigt. Ainsi tout commence en 1939, devant cette baraque en bois où je suis né. Ma rue, c’était mon monde, pareille à un village. Un village ouvrier avec de modestes maisons presque identiques, aux cloisons si fines que votre voisin faisait partie de la famille. On se voyait, on se parlait, on existait pour l’autre. Des habitants, des ouvriers, fiers de croire encore à un monde plus juste, où l’égalité n’était pas un vain mot. C’est là que j’ai commencé à apprendre  ce qu’était la mise en commun. Et puis je termine dans l’épilogue par ces mots : « Captiver sa vie, c’est l’envelopper dans un faisceau de lumière. Enfant, on se crée son chemin de vie. Adulte, on essaie de le suivre. On trouve en soi l’élan par celui que nous transmettent les ami-e-s que nous côtoyons, les passants sur notre route. Croire en demain c’est toujours avoir un projet en tête, une idée à défendre. L’essentiel dans la vie c’est de faire son chemin sans jamais, un instant, le perdre de vue ». Merci pour votre attention.

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