jeudi 21 octobre 2021

À propos d’un édito du « Monde » : « Comment vont les français ?



Je viens de prendre connaissance d’un éditorial du « Monde », indiquant qu’à l’orée de la campagne électorale, cent journalistes ont donné la parole à nos concitoyens, afin de raconter leurs rêves leurs peurs.

Que ressort-il  de cette initiative ?

·       « Qu’aux grilles obsessionnels des commentateurs et idéologues, qui prétendent organiser le débat public autour d’un thème ou d’une cause unique, elle oppose des fragments qui sont autant de nuances, d’approfondissements, de contradictions parfois, qui composent la réalité du pays ».

·       « Que si l’on veut bien s’éloigner des plateaux télévisés et des chaînes d’opinion, si l’on veut bien laisser les sondages et les réseaux sociaux à leur place, si l’on veut bien ouvrir les yeux, la société française paraît infiniment plus complexe, plus composite, plus riche que le portrait qui nous est habituellement dressé ».

·       « Le scénario de la guerre civile est faux. Tout comme celui d’un effondrement de la nation ou d’une dislocation de la société française. Notre pays n’est pas la caricature à laquelle veulent faire croire les prophètes et les entrepreneurs de haine qui professent leur vision nostalgique, raciste, de la société. la France ne ressemble pas à ce cliché d’une nation qui se résumerait à la violence, à la peur, et où le débat public devrait se limiter à l’immigration, à l’insécurité ou aux questions identitaires ».

·       « À n’écouter que ceux qui font du bruit, sur les réseaux sociaux, ou sur les plateaux télévisés, à juger l’état du pays à travers les seuls fait divers, l’on se coupe à coup sûr du diagnostic. Cela ne signifie pas que tout va bien, en particulier sur le front des inégalités sociales et générationnelles, ni que les méthodes d’inquiétude collective ne sont pas réels, en particulier dans les domaines climatiques et environnemental ».

·       « Surtout, cela n’autorise en rien à poser les questions difficiles, souvent douloureuses, sur la répartition des richesses, sur le modèle éducatif, sur le système de santé, sur la place de la recherche, sur les politiques en faveur de la jeunesse. Ces sujets de long terme paraissent aujourd’hui suffisamment graves et importants pour justifier d’échanger, de nous écouter les uns les autres, et de construire son opinion – avant de décider ».

Dont acte, et n’est-ce pas ce que leur expérience, fait dire aux communistes et à leurs candidats à la présidentielle et aux législatives. Comme l’écrivait récemment Jean-Emmanuel Ducoin dans un éditorial : « Les idéologues décrispés n’hésitent plus à se livrer tels qu’ils sont. Ici, on réhabilite Pétain au nom d’une «civilisation» soi-disant en perdition, avec les bons prénoms qui vont avec, et le racisme ordinaire qui laccompagne. Là, on propose de rouvrir un bagne dit «démocratique» aux îles Kerguelen. Ailleurs, on propose ni plus ni moins de supprimer 150000 postes dans ladministration, de privatiser à outrance des pans entiers de ce quil reste de nos biens-communs et de repousser l’âge du départ à la retraite à 65, 67 ans. Nen jetez plus!

Ce climat ne durera pas. Car les Français souffrent pour de tout autres raisons. Et ils l’expriment massivement. Plus des trois quarts d’entre eux, selon une étude Opinionway pour les Échos, redoutent une flambée des prix des produits alimentaires, du logement et de l’énergie. Et seul un quart des sondés déclarent avoir «confiance» dans l’action du gouvernement pour en limiter les effets. Impitoyable réalité. Tandis qu’on voudrait accaparer notre attention par un histrion néo-pétainiste, le monde capitaliste, lui, poursuit son chemin. N’oublions pas que le patrimoine des 500 plus grosses fortunes de notre pays est passé de 11 % du PIB en 2010 à 43 % en 2021… »

 

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