Enfin. Paris
s’engage fermement à reconnaître l’État de
Palestine, en septembre, à New York. Un acte fort. Symbolique, mais considérable, alors que la France est le
premier pays du G7 à franchir ce pas décisif dans la lutte pour
l’autodétermination du peuple palestinien. Emmanuel Macron aura donc trouvé son
« moment utile » après avoir repoussé maintes fois cette option.
Il faut dire
que le président français a le vent dans le dos, poussé par une opinion
publique mondiale ulcérée par la catastrophe humaine et humanitaire à Gaza,
profondément choquée qu’un Benyamin Netanyahou, sous mandat d’arrêt de la Cour
pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité,
jouisse à ce point de mansuétude.
Le premier
ministre israélien le sait. Le monde bascule, la mobilisation contre son
entreprise génocidaire va crescendo. Les corps décharnés des enfants de Gaza
s’affichent désormais en une de la presse internationale, y compris
conservatrice. L’étau se resserre et Netanyahou lâche du lest.
Sous pression,
Tel-Aviv a annoncé samedi une « pause tactique » de ses
opérations militaires dans l’enclave palestinienne, quelques heures par jour et
sur certaines zones seulement, ainsi que la reprise des parachutages d’aide
humanitaire. Dérisoire et dangereux, estiment les ONG, qui réclament la
réouverture des voix terrestres pour acheminer vivres, médicaments et
carburants dans le territoire ravagé.
Ni la
reconnaissance par la France – et par d’autres dans la foulée ? – de
l’État de Palestine, ni les annonces du gouvernement israélien ne changeront la
donne pour les Gazaouis, affamés et meurtris durablement par vingt et un mois
d’une violence inouïe. Paris a gravi la première marche, il en reste beaucoup
d’autres pour mettre un terme au calvaire des Palestiniens à Gaza et en
Cisjordanie occupée. Israël piétine le droit international, son gouvernement
doit être sanctionné, traduit en justice. Emmanuel Macron a mis le pied dans la
porte, gageons qu’il ne la laisse pas se refermer.
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