Et ceux qui survécurent à l’enfer furent déplacés de force… On
croirait l’épilogue d’une dystopie, mais la réalité a dépassé la fiction.
Réunis à Washington, le criminel de guerre israélien sous mandat d’arrêt
international et son hôte grotesque se sont exprimés, ce mardi, lors d’une
conférence de presse commune. « Les États-Unis vont prendre le
contrôle de la bande de Gaza », a lâché Trump, comme ça, sans
filtre, tout en morgue et avec l’objectif désormais explicite de rayer la
Palestine de la carte.
À ses côtés, Benyamin Netanyahou affiche un rictus figé. Scène surréaliste.
Trump l’affirme sans ciller. Il veut faire de la bande de Gaza « la
Riviera du Moyen-Orient », annexer l’enclave palestinienne et
déporter 2 millions de Gazaouis en sommant l’Égypte et la Jordanie de
leur ouvrir les portes. Le magnat de l’immobilier n’improvise rien. Il lit,
même, un discours écrit, pensé, construit pour provoquer la sidération de son
auditoire.
Nous aurions tort de considérer ces propos comme une énième
élucubration. Les plans de Washington et Tel-Aviv sont établis : vider la
bande de Gaza de ses habitants, faire main basse sur la Cisjordanie, parachever
le nettoyage ethnique des Palestiniens. Nul ne pourra prétendre qu’il ne savait
pas. Les sales guerres de Netanyahou financées par les États-Unis sont
documentées, filmées, retransmises en direct.
Alors qui ? Qui pour barrer la route au sinistre premier ministre
israélien et à son machiavélique allié américain ? Depuis des mois, le
droit et la justice internationale sont piétinés, les droits des Palestiniens
déniés, la diplomatie mondiale inaudible, les voix pour la paix couvertes par
le vacarme assourdissant des va-t-en-guerre xénophobes. La tragédie qui se joue
au Proche-Orient impose qu’aucune voix ne vacille.
Les abjectes déclarations de Trump sont un point de bascule. Et puisque le
droit international demeure la fragile charpente de notre humanité commune, il
doit triompher. À l’Europe, à la France de prendre leurs responsabilités. En
décrétant des sanctions économiques et diplomatiques immédiates. En
reconnaissant, sans attendre, l’État de Palestine. Tergiverser est criminel.
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