Dans l’incapacité de trouver les mots pour qualifier la rémunération de
Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, on peut s’intéresser à ses aspects
pratiques, philosophiques ou encore psychiques. 36,5 millions par an. Cent
mille euros par jour ce qui représente, euh… sauf erreur, cinq ou six années de
salaire d’un ouvrier du groupe.
D’un strict point de vue pratique, ça interpelle comme on dit. Que fait-on
de cent mille euros par jour. On sait par exemple (le sait-on vraiment ?)
que, dans quelques rares restaurants, ça paye tout juste deux bouteilles de
grand cru. Mais on imagine que Carlos Tavares, dans ce cas, les passerait en
frais généraux.
Il faut donc imaginer qu’il s’achète tous les mois un appartement sur les
Champs-Élysées ou qu’il prépare sa retraite, l’avenir de ses enfants,
petits-enfants, etc. jusqu’à la fin des temps. Philosophiquement, on peut
dire avec Schopenhauer qu’il faut, à ce point, penser les autres comme des
fantômes, n’ayant pas d’existence réelle. Une aberration psychique en somme,
qui pose encore une question. Comment peut-on accepter ça ?
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