mardi 14 mars 2023

« Pieds et mains », le billet de Maurice Ulrich.



Habemus papam, nous avons un pape. Dix ans déjà. Après cinq tours de scrutin la fumée blanche consacrait le pape argentin Bergoglio. Jean-Paul II et Benoit XVI avaient résisté de leur mieux aux tropismes progressistes dans l’Église. Venu d’un continent marqué par les théologies de la libération, François, quand bien même il n’en était pas partie prenante, promettait «une église pauvre parmi les pauvres». Ses prises de position à Lampedusa sur l’accueil des migrants, ses dénonciations des abus de la richesse et du capitalisme ont désorienté une part de la curie et les catholiques conservateurs, inquiets de quelques signes d’ouverture sur les questions sociétales mais sans apporter de véritables réponses. Prudence, prudence ou convictions. On ne sait pas trop. Toujours est-il qu’il désavoue désormais l’Église allemande qui entend s’ouvrir davantage aux femmes, aux couples homosexuels, aux divorcés ou au réexamen du célibat des prêtres. Là-dessus, peut-être, Voltaire avait-il raison, «le pape est une idole à qui on lie les mains et à qui on baise les pieds».

 

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