samedi 15 octobre 2022

Le 16, le 18…et après !



À Strasbourg, l’université va prolonger de deux semaines les vacances de fin d’année. Il fait froid à Strasbourg. L’université n’a plus les moyens de chauffer ! Remontée significative du taux de mortalité infantile en France ! La fermeture des lits continue pendant et après le Covid. Le ministre Braun répond : on ferme des lits parce qu’il n’y a plus assez de personnel ! L’éducation nationale au bord de l’écroulement. Les profs écœurés quittent le métier parce que tout a été fait pour le leur rendre odieux. Les instits, ceux des écoles primaires, qui, comme les soignants, tiennent leur métier pour « le plus beau des métiers », quittent « le plus beau des métiers », vocations dévastées par la destruction de leurs conditions de travail ! Les EHPADS et la promesse d’Orpéa : Ouverture, Respect, Présence, Écoute, Accueil ! Une réforme de l’Unedic qualifiée de « tuerie » jusque par l’homme dont on dit parfois que, si l’esclavage était rétabli, il négocierait la longueur des chaînes ! Les conducteurs — de cars, de trains, de métro — : conditions de travail insupportables ! La compétence technologique nucléaire de l’électricien français : détruite ! Effectifs de pompiers sacrifiés, réduction des moyens financiers, Canadairs en voie de déglingue,  voilà une bonne idée pendant le changement climatique !  L’Office national des forêts : détruit. Bonne idée pendant le changement climatique ! Le Centre National du Cinéma : en cours de destruction ! Les piscines tournent glaciales. De toutes façons il n’y a plus de maîtres-nageurs — partis, plus recrutés. Etc., on n’en finirait pas…En 1995 à la Gare de Lyon, Bourdieu prenait la parole, expliquant que dans la réforme Juppé des régimes spéciaux, il y va d’un enjeu de civilisation. JOFFRIN, MINC, COLOMBANI, Julliard, ROSANVALON lui rient au nez. Bourdieu lui-même avoue s’être demandé s’il n’a pas poussé le bouchon un peu loin. Trente ans plus tard, pourtant, tout est confirmé. Un ensemble, qu’on appelle « néolibéralisme », qui n’a pas commencé avec Macron mais que Macron a poussé à des sommets sans précédent, détruit tout. Les salariés, les fonctionnaires, les vocations, les services publics, l’amour des métiers, les structures sociales, toutes les formes d’organisation collective qui n’ont pas été jetées au capital et au marché, les mers, l’espace, la terre, l’air à respirer, l’eau à boire, la planète. Il faut sortir pour les salaires, les retraites, le climat, c’est une évidence criante. Mais il faut sortir aussi pour tout ça, le 16, le 18 octobre…et après !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

ÇA PLEURE UN HOMME !

Un homme ne pleure pas, un homme réfléchit, il fait taire son cœur, il est impénétrable.   Voilà ce que disait le vieillard vénérable au c...