lundi 15 décembre 2025

TERREUR ANTISÉMITE EN AUSTRALIE !



Vous entendez bien ? Pas une seule journée ne se passe sans qu'un crime contre un juif n'ait été accompli ! 80 ans après la SHOAH , nous pensions que cette frénésie d'abattre les juifs était éradiquée. Que nous vivrions en communion parfaite avec toutes les races. Les juifs occupant une place d'honneur après tous les massacres commis par les nazis. Soutenus, il faut malheureusement le dire, par des personnalités françaises de bon aloi.

Dont Louis-Ferdinand CÉLINE qui se déclara en 1935 violemment antisémite dès son premier roman. Mais le délit d' antisémitisme en France n'était pas encore reconnu. il bénéficia allègrement de cet avantage en écrivant de virulents pamphlets contre " cette race maudite" , entonnant le chant pourri de cette haine. Avec Hitler à la baguette.

CÉLINE a vécu comme un prince pendant l'occupation. Ses livres furent réédités et ils tombaient à pic pour creuser de nouvelles tombes anonymes lors de massacres de juifs opérés dans la clandestinité. Couvert d'honneurs par Pétain et les nazis, il eût le pressentiment dès 1943 qu'il valait mieux quitter le territoire et se mettre à l'abri avant la défaite allemande. Pour échapper aussi à la justice et ne pas être fusillé en 1945 . Comme le furent Brasillac et Rebatet, entr'autres. Il revint bien vivant en France en 1951, grâce à une loi d'amnistie qui rime bien avec amnésie ! Silence dans les rangs ! CÉLINE est innocent. Il a pourtant armé tous les antisémites, aussi bien les sans-grades que les " purificateurs " opérant dans les chambres à gaz...Mais il n'y a plus rien à dire ! CÉLINE ? C'est seulement de la littérature.. et, ce qui ne gâte rien... De la bonne littérature...

 

Vous vous rendez compte ! Ce type affreux, haineux ! qui aurait dû être fusillé en 1945 comme collaborateur en chef des Nazis et des Pétainistes, le voici épargné grâce à des multiples complicités dans les rouages de l'Etat Français.

Et hier, sur la chaîne 5, une émission lui était consacrée. Très objective. Mais la 3ème partie montrait comment il fait partie de notre paysage. 60 ans après sa mort, il redevient des nôtres. Lucchini le banalise. Le " voyage au bout de la nuit " est l'un des meilleurs romans de notre littérature. Pourtant on y découvre ça et là des traces d'antisémitisme...

Voilà. La réhabilitation est faite. Ses romans sont étudiés en terminale. Espérons que les profs disent deux ou trois mots sur son parcours douteux. Mais cela ne doit évidemment pas gêner l'écoute du Chef-d'œuvre...

Me concernant, jamais je n'oublierai les meurtres commis par les nazis et les fascistes Français. Avec CÉLINE comme idéologue.

 

« Le révisionnisme, ça ne tombe pas sous le coup de la loi ? », le billet de Maurice Ulrich.



En fait, si les nazis ont exterminé 6 millions de juifs, c’est un peu, nous explique le journaliste et pseudo-historien Jean Sévillia dans le Figaro magazine, la faute à pas de chance.

Au départ, écrit-il en commentant un livre récent sur la question, « Hitler n’avait pas de réponse immédiate à la question atroce qu’il se posait : que faire des juifs ? » Et c’est donc la « radicalisation progressive du régime et la montée progressive vers la guerre », on se demande bien pourquoi, « puis le déroulement de celle-ci, dès les premiers revers militaires à l’est qui orienteront les dirigeants du Reich vers la solution finale ».

L’historien semble ignorer que la solution finale a été formellement décidée fin 1942, à la conférence de Wansee, en présence des principaux dignitaires du régime alors même qu’elle avait déjà commencé à l’est avec la Shoah par balles. Mais il tient sa conclusion : l’extermination des juifs a donc résulté « d’un enchaînement des faits, et souvent de hasards malheureux ». Le révisionnisme, ça ne tombe pas sous le coup de la loi ?

 

dimanche 14 décembre 2025

« Nous sommes Sydney », l’éditorial de Sébastien Crépel.



Ce devait être un dimanche de joie, baigné de la douce lueur des bougies de Hanoukka. Les réjouissances ont laissé place à l’horreur et au chagrin lorsque deux tireurs ont fait irruption sur la plage bondée de Sydney, ce 14 décembre. Onze morts, plus un douzième avec l’un des assassins, décédé après son interpellation.

Le bilan est terrible, à la mesure du choc infligé à l’Australie, dont l’onde s’est propagée au monde entier. D’abord confus, le mobile des meurtriers ne faisait plus de doute en fin de journée pour les autorités du pays. Ce sont bien les participants à la fête juive qui étaient visés, victimes vulnérables offertes à la froide détermination de deux terroristes armés jusqu’aux dents. Et le massacre aurait sans doute été pire encore sans l’interposition d’un courageux commerçant honoré comme un héros.

L’antisémitisme a encore tué. Si l’émotion nous étreint et l’effroi nous saisit, personne ne peut se dire surpris. L’Australie figure malheureusement dans le peloton de tête des pays où les manifestations de haine judéophobe ont explosé depuis le 7 octobre 2023, jour de l’attaque d’Israël par le Hamas, qui marque aussi le début de la guerre d’anéantissement engagée par Benyamin Netanyahou contre Gaza. 

Comme si les menées génocidaires contre la population de l’enclave palestinienne pouvaient servir d’alibi au réveil de la haine raciste à 14 000 kilomètres de là contre des innocents, visés parce que juifs. En Australie, l’antisémitisme plonge ses racines loin dans le passé, dès les premières vagues d’immigration juive, en réalité.

Il est trop tôt encore pour cerner avec précision le profil des tueurs. Mais répétons-le, crions-le : aucune circonstance ne parviendra jamais à travestir l’antisémitisme en autre chose qu’une idéologie criminelle qui nie l’humanité dans son principe même. Et cette peste n’est pas plus « résiduelle » en Australie qu’en Europe, hélas !

Tapie dans l’ombre, elle change de forme et de visage, quand elle ne continue pas de se dissimuler sournoisement sous les habits neufs de l’extrême droite. Nous sommes Sydney, dont l’attentat nous appelle à prendre le péril antisémite au sérieux. Aucune société n’est vaccinée contre ce mal qui ronge le corps social.

« Sarkozy, prêt à tout, prêt au pire », l’éditorial de Cédric Clérin.



Il faut reconnaître que l’opération est rondement menée. À peine Nicolas Sarkozy avait-il quitté sa cellule – après un bref passage en prison qu’il n’a cessé de dramatiser – que la mise en orbite de son livre témoignage était déjà enclenchée. Nous y voilà. Ceux qui espéraient un peu de retenue de la part d’un ancien président déjà condamné à trois reprises en seront pour leurs frais.

La sortie du Journal d’un prisonnier n’a rien d’une introspection : c’est une opération politique et médiatique, une tentative de réhabilitation, portée à bout de bras par un système parfaitement huilé. À en croire les récits de certains médias, le condamné – oui, car il a bien été condamné en première instance dans cette affaire – serait soudain devenu un héros tragique, un ascète injustement frappé, presque un « otage » de la République.

Le Figaro ne s’en cache pas : Sarkozy, qui se dit « injustement détenu », « n’est pas le seul, loin de là, à le penser ». Mieux : « La prison lui paraissait insupportable aux innocents. Il peut désormais témoigner qu’elle l’est. » Dans le grand quotidien de la droite, un président reconnu coupable d’association de malfaiteurs se change en martyr. Au JDD, la ferveur vire à l’hagiographie. Le journal, propriété de Vincent Bolloré qui édite aussi son livre, publie des extraits du manuscrit comme s’il s’agissait d’inédits de Proust ou d‘Hugo : l’ouvrage, affirme-t-il, « n’est pas seulement le récit d’une incarcération, c’est aussi un acte de résistance ».

Contre qui ? Contre une justice qui l’accuserait « sans preuves » – quand les dossiers comportent des transferts financiers, de nombreux témoignages concordants… Contre un « faux » qui a été reconnu authentique à trois reprises par les magistrats. À coups de couvertures complaisantes, de récits pathétiques, de scènes mystiques, le président déchu devient « écrou 320535 », pèlerin de Lourdes, silhouette souffrante dans un désert intérieur. On attend presque la béatification. Le nombre de journalistes qui relaient avec gourmandise cette dramaturgie est stupéfiant.

Mais en réalité tout cela sert de rideau de fumée. Car ce récit lacrymal masque l’essentiel : un président de la République, alors candidat, est accusé d’avoir pactisé avec un dictateur – et son entourage terroriste – pour financer sa campagne. Le cœur du scandale est là, et non dans les « 85 marches » d’un escalier de la Santé. Ce déferlement médiatique relève d’une chose simple : une solidarité de classe. Et elle s’affranchit de tout cadre. Ni la vérité pour certains journalistes, ni la République pour l’ancien président, n’en sortent indemnes. Les faits deviennent accessoires ; la défense d’intérêts communs prime.

Nicolas Sarkozy tisse patiemment autour de lui une toile d’impunité. Son ami Vincent Bolloré mobilise son empire : édition du livre, promotion sur CNews, mise en scène dans le JDD. La connivence n’est pas qu’amicale : elle est stratégique. Car la partie la plus politique de l’ouvrage est limpide. Sarkozy assure à Marine Le Pen qu’il ne soutiendra pas le front républicain lors de prochains scrutins et qu’il « prendra position publiquement ». Voilà le pacte : lui aide l’extrême droite à finir d’aspirer ce qu’il reste de la droite ; elle, en retour, prend sa défense et saura s’en souvenir si elle accède au pouvoir…

Un pas supplémentaire vers l’alliance entre la droite et l’extrême droite tant rêvée par Bolloré. Et un pas supplémentaire dans le cynisme sarkozyste : oser se comparer à Dreyfus pour aider l’extrême droite à conquérir le pouvoir en 2027 et espérer y trouver, demain, un refuge judiciaire. Ce qui est grave n’est donc pas qu’on incarcère – brièvement – un ancien chef de l’État dont les dossiers sont accablants. C’est qu’il soit prêt à piétiner ce qu’il reste de République pour éviter de retourner là où ses politiques ont envoyé tant de gens.

vendredi 12 décembre 2025

« Supercherie(s) », le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin.



Sacerdoce : On croyait avoir tout lu, tout vu, tout entendu du personnage, des accommodements évidents aux mensonges éhontés. Des estrades électorales aux couloirs feutrés du pouvoir, l’ancien président Nicoléon a toujours su faire de sa vie un récit romanesque, tranchant comme des blagues vulgaires pour fins de banquets.

Voici donc que nous parvient un manuscrit inattendu, venu non plus des hauteurs de la République mais d’un ailleurs clos, rugueux, où le vacarme du monde ne pénètre qu’à travers les lucarnes d’un quotidien ramené à l’essentiel. Un livre supposément écrit en prison, que l’ex-chef de l’État nomme sa prison intérieure. La bonne blague.

Si la vie est trop courte pour lire de mauvais livres, c’est bien pour les besoins de la chronique, et pour savoir, sinon comprendre, qu’il a fallu se forcer à déchiffrer le Journal d’un prisonnier (Fayard, la maison Bolloré). Rassurez-vous, non en achetant le livre, mais en se procurant les épreuves de ce manuscrit.

L’après-midi du mardi 9 décembre fut ainsi consacré à un sacerdoce éprouvant. Ce livre, dont on doute fortement qu’il fut bel et bien écrit dans une cellule, et en si peu de temps, aurait pu avoir pour sous-titre : « Nicoléon découvre que la prison n’est pas le Club Med… »

Le livre du « prisonnier » Nicoléon, entre témoignage et farce.

Creux : Car il faut s’infliger ces pages où il se lamente au sujet des murs gris de la Santé, de sa douche sans jet d’eau, de la petite salle de sport, du miroir de sa cellule trop bas ou encore du bruit des autres prisonniers. Un chapelet d’obsessions, par lesquelles pointe l’envie de passer pour un martyr.

Souvenons-nous que, durant sa carrière politique, Nicoléon bombait le torse et assurait que les prisonniers n’avaient pas à être choyés… Trois semaines auront suffi pour publier un livre d’un peu plus de 200 pages, alors que nous reviennent à l’esprit les mots de Boualem Sansal, écrivain innocent et malade, qui, à 81 ans, est sorti des geôles algériennes en déclarant : « Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison. »

Nicoléon, lui, nous assène des pages et nous nous demandons s’il s’agit bien d’un témoignage ou d’une farce. Vingt et un jours : le titre sonne creux, et le contraste entre durée et prétention vire à l’absurde. Quand il décrit ses conditions de détention, on dirait le script d’un week-end forcé dans un spa médiocre, pas le récit d’une vie brisée.

Supercherie grotesque, comme un exercice d’autocomplaisance au tarif d’une tragédie surjouée. À 70 ans, l’homme est en pleine forme, mais condamné en première instance pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire des financements libyens et pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’affaire Bygmalion. Il écrit : « La tête me tournait alors que je n’aspirais qu’à me retrouver seul pour penser à Carla et aux enfants que je venais de quitter. » Ou encore : « En m’asseyant sur le lit qui n’était pas fait, j’eus un choc. Je n’avais jamais senti, y compris à l’armée lors de mon service militaire, un matelas plus dur. » Pathétique.

Loin de socialiser ou d’humaniser la figure d’un homme brisé, le livre se présente comme un « témoignage » calibré, empaqueté pour un public déjà acquis, prêt à verser dans la compassion ou la nostalgie. Beaucoup de posture : il se dit « victime d’un système », « martyr de la justice ». Puis de la politique : il rend hommage à Fifille-la-voilà, assurant qu’il prendra bientôt « une position publique » pour refuser désormais toute idée de front républicain comme barrage à l’extrême droite. L’élu de 2007 entérine l’alliance des droites avec le Rassemblement national. Logique.

Pathos : Franchement, que dire, sinon rire, de cette tirade philosophique liée à l’épreuve carcérale : « À l’image du désert, la vie intérieure se fortifie en prison » ? Narcissisme stupéfiant, telle une quête pour susciter pitié, respect, communion. Tout le texte respire le calcul : ce n’est pas le désespoir d’un détenu qui s’exprime, mais la stratégie d’un homme public qui tente de revaloriser son image.

Comme si l’enfermement devenait une marchandise littéraire. Et quand il dénonce un « pouvoir judiciaire devenu acteur politique », nous lisons une vengeance idéologique, sous des couches de victimisation. Une imposture éditoriale, au profit d’une autopromotion au pathos calibré assez indigne. Ou plutôt une indignité absolue : utiliser un « séjour » pour réparer un « destin » et le transformer en « transaction ».

 

Nicolas Sarkozy, de la rupture au reniement.



En plaidant, dans son « Journal d’un prisonnier », pour un « esprit de rassemblement le plus large possible, sans anathème et sans exclusive », l’ancien chef de l’Etat laisse entendre qu’une alliance avec l’extrême droite est inéluctable, rompant avec le testament politique de son ancien mentor Jacques Chirac.

Avant 2007, Nicolas Sarkozy s’était émancipé de Jacques Chirac, dont il briguait la succession, en brandissant un slogan : « La rupture ». Près de vingt ans après, c’est d’une autre rupture avec son ancien mentor, bien plus profonde, et plus grave, qu’il s’agit.

A l’Elysée, M. Chirac avait sanctuarisé le cordon sanitaire entre la droite et l’extrême droite. En 2002, il avait même refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, arrivé au second tour de la présidentielle, afin de ne pas banaliser ses idées : « Face à l’intolérance et à la haine, il n’y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible. » En 2007, peu avant l’élection de M. Sarkozy, M. Chirac avait livré ce testament politique aux Français : « Ne composez jamais avec l’extrémisme [qui], dans notre histoire, a failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison. » Plus tard, dans ses Mémoires, il jugeait que « l’extrême droite ne changera[it] jamais ».

M. Sarkozy pense l’inverse. Dans son livre Journal d’un prisonnier (Fayard), il n’a pas de mots assez aimables pour Marine Le Pen, ou pour le député du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu, qui ont partagé son indignation contre les juges. Il raconte une conversation avec Mme Le Pen, devant laquelle il s’engage à ne pas appeler à un front républicain, en cas de législatives anticipées, car le RN n’est « pas un danger pour la République ». Cet été, il avait déjà reçu Jordan Bardella, adoubant sans fard la supposée normalisation du parti d’extrême droite.

Son entourage jure que l’ex-président n’appelle pas à une union des droites et de l’extrême droite, dont le spectre hante le parti Les Républicains (LR), qui donne de plus en plus de signes de convergence idéologique avec le RN. Dans son livre, M. Sarkozy écrit que la solution ne réside pas dans une alliance d’appareils et rappelle qu’il a « beaucoup de divergences avec les dirigeants du RN ». Mais en actant la faiblesse de son ancienne famille politique, dont il dit qu’elle n’est pas en mesure d’incarner l’avenir, ni même de se qualifier au second tour de la présidentielle, en plaidant pour un « esprit de rassemblement le plus large possible, sans anathème et sans exclusive », il laisse entendre qu’une alliance avec l’extrême droite est inéluctable.

Paradoxalement, c’est le même raisonnement qui l’avait conduit à prêcher pour une alliance entre LR et le camp macroniste, dès 2018. Convaincu qu’Emmanuel Macron ne pourrait être réélu en 2022 sans l’appui de LR, il incitait la droite, trop affaiblie pour gagner, à entrer en coalition. Lui-même avait rallié le chef de l’Etat, délaissant dès le premier tour la candidate LR, Valérie Pécresse.

Trois ans plus tard, c’est avec les mêmes arguments qu’il semble prophétiser un renversement d’alliances, seul moyen selon lui de reconquérir le pouvoir perdu. Mais en faisant mine de l’aider, il prend le risque d’enterrer son ancienne famille politique qui, en s’alliant avec le RN, se ferait inévitablement absorber, comme le petit parti d’Eric Ciotti, l’Union des droites pour la République (UDR), l’a déjà été. Cronos dévorant ses enfants.

Dans cette volte-face inouïe, il est difficile de distinguer la part de ses intérêts d’affaires (M. Sarkozy est administrateur du groupe Lagardère, détenu par son ami Vincent Bolloré, fervent partisan de l’union des droites et de l’extrême droite) et celle de ses affects (il a été vexé d’avoir reçu peu de soutien des LR, quand Mme Le Pen a été si « courageuse » en le soutenant). Quelles que soient ses motivations, la rupture est devenue reniement des valeurs du parti, issu de la Résistance, dont il était le lointain héritier.

 

LA COLONISATION PROGRESSE INEXORABLEMENT !



Deux mois après le sommet de Charm El-Cheikh (Egypte), le 13 octobre, au cours duquel Donald Trump a annoncé une « paix durable » au Proche-Orient, le doute s’installe et pour de bonnes raisons. Le plan vanté par le président des Etats-Unis est en effet encalminé depuis la libération des derniers otages israéliens qui y étaient retenus et l’arrêt des bombardements massifs qui ont anéanti Gaza.

L’armée israélienne continue d’occuper la moitié d’un étroit territoire transformé en champ de ruines, où plus de 2 millions de Palestiniens survivent à grand-peine dans des conditions indignes. La bande de terre, à laquelle Israël interdit toujours l’accès libre à la presse, continue de monopoliser l’attention, au point de faire écran face à la terreur à bas bruit imposée en Cisjordanie par les colons israéliens extrémistes qui y sévissent, comme par une armée d’occupation en pleine dérive.

Le constat minutieusement dressé est implacable. Jamais le plus grand territoire palestinien n’a expérimenté un tel niveau de violence de la part d’Israël, enterré autant de morts, recensé autant de blessés, de prisonniers, souvent soumis aux mauvais traitements, et de destructions. L’attitude de l’armée, face aux exactions toujours plus nombreuses et toujours plus sanglantes des colons, traduit le poids grandissant des sionistes religieux parmi les officiers, dont une partie ont été formés dans des préparations militaires implantées au cœur de la Cisjordanie. En parallèle, la colonisation, qui tronçonne toujours plus ce territoire et transforme chaque déplacement en enfer pour les Palestiniens, progresse inexorablement. L’Autorité palestinienne, réduite au rang de supplétive de l’armée d’occupation, achève de s’y discréditer.

Cette inflexion remonte à avant les massacres du 7-Octobre perpétrés près de Gaza par les miliciens du Hamas, que l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a qualifiés pour la première fois de « crimes contre l’humanité », jeudi 11 décembre. Elle a suivi l’arrivée, au sein de la coalition formée par Benyamin Nétanyahou, il y a trois ans, de deux partis d’extrême droite, suprémacistes et racistes. Leur objectif assumé est l’annexion de la Cisjordanie, voire le « transfert », c’est-à-dire, en droit humanitaire international, la déportation des Palestiniens qui y vivent. Mais cette politique de la terreur est également assumée par l’ensemble de la coalition au pouvoir. Et elle ne suscite guère de protestations de la part des partis qui se disent opposés à Benyamin Nétanyahou, alors que l’opinion publique israélienne, une fois de plus, regarde ailleurs.

TERREUR ANTISÉMITE EN AUSTRALIE !

Vous entendez bien ? Pas une seule journée ne se passe sans qu'un crime contre un juif n'ait été accompli ! 80 ans après la SHOAH ...