« Nuisance », le billet de Maurice Ulrich.

En toute franchise, le sort du premier ministre du Canada Justin Trudeau ne nous inquiétait pas vraiment. Passé du statut de rock star il y a une dizaine d’années à celui de loser contesté dans son propre parti et désavoué par sa vice-première ministre démissionnaire en raison de désaccords sur les réponses à apporter aux sanctions économiques annoncées par Donald Trump, le voilà démissionnaire à son tour.

Le beau gosse libéral avait progressivement déçu pour de bonnes et de mauvaises raisons allant de son attention aux minorités à sa politique migratoire et au manque de logements, sans parler de déclarations à l’emporte-pièce, comme sur la Chine dont la « dictature » lui permet « de faire un virage économique soudain »… Sans doute.

Mais Trump n’y est pas pour rien qui n’en est pas resté aux sanctions économiques, parlant de lui comme du « gouverneur » d’un Canada qui pourrait devenir « le 51^e État des États-Unis ». Le pouvoir de nuisance de celui qui n’est même pas encore président, flanqué d’Elon Musk, tient d’un scénario catastrophe de science-fiction. Et ça, c’est vraiment inquiétant.