mardi 23 janvier 2024

« Ram, le temple et le sang », le billet de Maurice Ulrich.



Il y a tellement de dieux en Inde a écrit V. S. Naipaul, prix Nobel de littérature en 2001, qu’on ne peut monter dans un bus sans risquer de s’asseoir sur plusieurs d’entre eux. Sans doute, mais certains sont plus importants que d’autres.

Lundi, le premier ministre Modi inaugurait dans la ville d’Ayodhya un nouveau et très grand temple consacré au dieu Ram. Pour cela, il a fallu construire une immense avenue d’honneur, détruire des centaines de maisons, mais surtout le temple est construit sur les lieux d’une mosquée rasée en 1992 par des fanatiques hindous, encouragés alors par le parti ultranationaliste de Modi lui-même.

Une destruction qui avait abouti à des violences entre communautés, avec plus de 2 000 morts. Pour le premier ministre, la cérémonie de lundi devrait lancer sa campagne des élections législatives dans quatre mois. Des milliers de fidèles étaient attendus. Le premier ministre indien avait été l’invité d’honneur du 14 juillet l’an passé. Emmanuel Macron arrivera vendredi pour la fête de la Constitution de l’Inde. Le fanatisme religieux, là, il s’assoit dessus.

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